C'est une curieuse sensation que de se réveiller et de ne pas avoir à préparer son sac, crémer ses pieds et remettre ce bon short de randonnée qui apres 1 mois commence à tenir debout tout seul!! Juste prendre son petit déjeuner tranquillement et se demander comment passer son temps ce matin en attendant Anne-Marie. Histoire de ne pas perdre "la main" je decide de faire le tour de la presqu'île de Carantec et si possible de passer sur l'île Callot. 

Même si le ciel est bas et gris, la lumière est belle sur les îles et il y a toujours une trouée dans les nuages pour laisser passer un rayon de soleil. Au loin en face on peut voir le port de Roscoff et ses ferrys qui partent pour l'Angleterre. Mais plus prêt de moi, juste en dessous sur la plage de Carantec, je découvre 2 baigneuses d'un certain âge en train de papoter dans l'eau...et celles-ci n'ont pas de combinaison pour faire de la marche, non elle discute dans une eau à 10° avec un petit vent de nord qui moi me refroidit carrément!! Ces Bretonnes sont folles, je ne vois que cette possibilité...

Le passage pour l'île Callot est ouvert et j'en profite pour en faire le tour et y découvrir ses paysages et un peu de son histoire, notamment celle autour du ramassage du goémon et sa transformation en iode...quelle énergie pour de bien maigres résultats, mais cette vie de labeur était la leur. Au fond de l'île se trouve la chapelle dédiée à Notre Dame de Callot date du XVIeme siècle dans sa première construction... Elle est simple mais très belle et bien restaurée. Je trouve que finir mon voyage par cette chapelle en l'ayant commencé au Mont St Michel est une bonnet façon de "boucler la boucle"...

Anne-Marie est enfin arrivée en fin de matinée et nous partons sous un beau soleil pour Roscoff, y passer l'après midi dans la,vieille ville et découvrir en face l'île de Batz . Un peu de soleil a partager à deux fait du bien je peux vous l'assurer, et parler avec quelqu'un encore plus!! J'avais dit hier que j'arriverai peut être à faire mettre les pieds d'Anne-Marie dans l'eau voir peut être plus... J'ai bien sûr facilement gagné mon pari, au premier centre de thalasso créé en France en 1899... Trois heures de bains chauds, de hammam et un massage, juste le plus grand bonheur après 600km de promenade sur ces magnifiques côtes Bretonnes. 

Dimanche matin, j'emmène Anne-Marie visiter l'île Callot, trop tôt dans un premier temps pour passer sur la chaussée qui est encore submergée. Ce matin le vent souffle plus fort sur le sillon et il est froid, les bonnets sont les bienvenus... Beaucoup de "pêcheurs" de coquillages sont là avec leurs deux outils essentiels, un seau et une sorte de râteau pour creuser et gratter le sable, et ça gratte dur!! 

Un dernier déjeuner face à la mer qui va me manquer les jours prochains et il est temps de retourner à la "civilisation", car tout à une fin et il faut savoir arrêter les belles aventures pour aller creuser d'autres sillons ailleurs.

Merci à tous et rendez-vous pour un autre voyage pendant lequel le temps semble s'arrêter et au cours duquel on découvre vraiment le monde qui nous entoure.

Bises a tous

PS: Les photos viendront demain, le dernier chargement de ce voyage bloque ce soir...

J'avais bien regardé  la météo et je savais que ce ne serait pas bon. Comme disait René -Yann hier, le ciel breton risque de me dire Kenavo à sa façon, et il ne s'en est pas privé. J'avais bien rangé mes affaires de pluie au fond du sac, mais ce matin et déjà pour partir il faut que je m'équipe car ça tombe raide. Sur la sortie de Morlaix tout se passe bien, mais le chemin ne longe pas rivière mais fait un crochet par l'intérieur et passe par des bois...et avec ce qui tombe ça fait déjà deux handicaps qui ne m'enchantent pas. La cerise sur le gâteau c'est le vent qui est prévu de souffler aujourd'hui entre 80 et 100km/h...et dès ce matin il commence à se faire sentir et ça c'est le pire. Ça rappèlera des souvenir à Emmanuel avec qui j'avais fait le GR 20 en Corse quand on s'est pris pendant 2 jours le vent et la pluie sur les sommets. On avait le poncho qui nous passait par dessus la tête, on ne voyait plus rien... A deux on peut toujours le remettre en place, tout seul c'est une horreur. Et bien sûr j'ai le vent dans le dos qui soulève mon poncho et qui découvre mon sac permettant à la pluie de tout mouiller. 

La pluie, la gadoue et le vent, ça fait trois éléments qui me font prendre la décision de ne pas suivre le sentier dans son parcours normal mais de suivre la route côtière qui longe l'estuaire. C'est une petite départementale qui m'évite les glissades et me permet tant bien que mal de tenir ma "jupe/poncho" à sa place c'est à dire sur mon dos et pas sur ma tête... Je suis à Locquénolé et je retrouve en face Dourduff en mer où je suis passé hier de l'autre côté de l'estuaire, mais cette fois-ci la luminosité sur les îles est toute autre, on ne voit pas grand chose sauf l'eau qui tombe et seuls ces petits veaux compatiront ce matin à mon sort!

Parfois les nuages s'écartent un peu et me permettent de capter ce bel arc en ciel sur la baie. Entre deux averses j'arrive à rester attentif à ce qui m'entoure comme cette belle demeure ou ce bateau au repos qui attend la marée pour repartir travailler.  Les trêves ne sont jamais longues et en longeant le golf de Carantec, où des "malades" tapent la petite balle blanche sous des cordes, je fais une halte sous un cyprès histoire de laisser passer le plus gros... 

Je termine ma dernière journée en arrivant pour 12h à mon hôtel, étonné de me voir arriver si tôt mais très compréhensif de la situation. J'ai fait 18km sur les 27 prévus mais ça ne va pas me manquer. Ma chambre sera prête d'ici 15minutes et le propriétaire m'offre un grand café chaud pour me faire patienter. J'étale dans l'entrée mon poncho qui goutte histoire de ne pas pourrir ma chambre quand je pourrai la prendre... Plus tard dans l'après midi je pars faire un peu de repérage dans Carantec, le vent s'est bien renforcer et face à la flèche du clocher de La Chapelle Notre Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon une des plus hautes de Bretagne et à l'île Callot que nous visiteront demain si tout va bien avec Anne-Marie, je tiens mon chapeau car seuls les windsurfeurs sont heureux de ce temps. Et si tout va bien nous visiterons également le Château du Taureau qui a été construit suite à l'invasion des Anglais de Morlaix, voir mon chapitre d'hier, pour protéger l'entrée de la baie. Fort militaire restauré par Vauban pour Louis XIV, puis prison au XVIIIeme siècle, il fut laissé à l'abandon et restauré récemment. 

De quoi s'occuper ce week-end si le temps se calme et apres 600km de randonnée prendre un peu de repos bien mérité. Les photos de mes découvertes suivront demain. Si je dois tirer des conclusions de ma promenade, je dirais que ce fut une belle expérience sur une côte que je ne connaissais pas, que partir en avril était présomptueux même si finalement j'ai eu de la chance avec un bel intermède ensoleillé... Je crois également qu'il ne faut pas partir seul sur ce GR, on ne rencontre personne, ni dans la journee, ni le soir, avril n'aidant pas dans ce domaine certes... Je crois aussi qu’il est plus prudent de partir au moins à deux pour des raisons de sécurité car je suis passé par des zones "risquées" en terme de chute et qu'avant qu'on vous trouve il peut se passer un bon bout de temps!! Dernier élément, ce sentier est physique et il ne faut pas oublier cet argument pour ceux qui souhaitent le faire. Mais ce sentier est tellement beau, tellement incroyable dans sa naturalité qu’il vaut les efforts à accomplir pour le découvrir. Et peut-être que le faire par tranche de 15jours est une bonne idée...

Merci à ceux qui ont eu la patience de me lire et pour d'autres de faire des commentaires, dans mon silence presque monacal c'est toujours important de se sentir moins seul!

Il y aura un épilogue demain avec Anne-Marie, je lui ferai mettre les pieds dans l'eau ou peut être plus!!

Bon week-end à tous

Diner en tête à tête avec moi même, comme d'habitude l'hôtel est vide et personne au restaurant! Le soir on sent bien la fraîcheur descendre et encore plus dans la chambre, car comme il faisait beau la semaine dernière ils ont coupé le chauffage, c'est le premier hôtel qui me fait ça...j'ai rajouté une couverture sur mon petit lit dans lequel j'ai mail dormi pour cause de pieds qui dépassaient sur la barre de lit!! Mais la fraîcheur le matin ça réveille... Pendant mon petit déjeuner face à la place de Plougasnou j'ai la désagréable vision d'un lâché  de pluie d'un gros nuage noir qui passe au-dessus de nous, ça c'est pas prévu au programme. Normalement ciel dégagé ce matin et nuageux cet après-midi en arrivant sur Morlaix, mais pas d'eau. Déjà qu'il fait 5° et que je me demande vraiment où est passé le printemps, si en plus je prends la douche...

En partant il fait carrément froid car un petit vent marin souffle en prime pour me refroidir. Je ne m'arrête pas beaucoup sur cette première partie, et j'ai mon regard fixé sur les nuages qui arrivent. Un nouveau lâché de pluie m'oblige à couvrir mon sac, pour moi je fais avec pour le moment. Pas grand chose à voir de particulier aux pointes de Primel et du Diben, je trace jusqu'à Térénez et son Anse pour retrouver de belles vues ainsi que depuis la "Principauté de Barnénez", ils sont joueurs ces Bretons, sur notamment le Château du Taureau et La Chambre ainsi que sur l'île Sterec qui donne son nom aux huîtres locales, qui sont délicieuses...

Une bonne partie de la baie de Morlaix est occupée par les parc à huîtres qui s'étalent un peu partout. Quelques jolis bateaux locaux glissent sur l'eau et le spectacle est toujours aussi apaisant. Je continue à longer la baie, ça monte et ça descend mais beaucoup moins qu'hier...et j'arrive à Dourduff-en-Mer, petit port au fond de la baie, où se rejoignent la rivière de Morlaix et le Dourduff. A ce niveau je quitte la côte et surprise, je retrouve un signal bien connu, celui de St Jacques de Compostelle qui accompagne mon GR pendant quelques kilomètres... Je remonte maintenant par une foret où gentiment ils ont préparé des tas de bois pour mon prochain passage pour arriver sur Ploujean et un premier château, celui de Suscinio, caché dans la foret. Les animaux de la région aiment visiblement leur confort et ce n'est pas ce cheval qui va me démentir.  Faute d'indications correctes sur le sentier, je me retrouve malencontreusement devant le château de Keranroux et c'est le châtelain qui m'indique mon erreur...et me remet sur le bon chemin, tout en me surveillant du coin de l'œil quand je passe devant sa chapelle derrière laquelle se trouve un beau gisant mais que je ne peux approcher!! Par contre toujours sur ses terres mais sur le chemin je croise un splendide Pigeonnier en très bon état de conservation. 

Je n'ai plus qu'à me laisser descendre jusqu'à Morlaix et son port que je remonte pour trouver mon hôtel du jour. Je passe devant l'ancienne Manufacture de Tabac, prend au loin le viaduc construit dans les années 1860, croise dans le port une oie et un cormoran...et par la "faute" de ce dernier, je continue ma route jusqu'au centre ville, alors qu'en levant la tête juste au-dessus de cet oiseau, j'aurai vu mon hôtel du port, qui comme son nom l'indique donne sur le port et non sur le centre ville, cqfd...

Je profite de mon après midi pour aller visiter le centre historique de cette jolie petite ville, avec ses vieilles maisons, son église Ste Melaine du XVeme et bien sûr son Viaduc construit pour faire passer la ligne de chemin de fer Paris-Brest. Morlaix a un riche passé historique , elle fut pillée par une flotte anglaise de 60 navires, que les moralaisiens mirent en déroute en 1522. A cette occasion la ville ajouta à ses armes un lion faisant face au léopard anglais avec la devise que j'aime beaucoup, " S'ils te mordent, mords les". Finalement je n'ai pris que 3 fois la pluie dans la journée ce qui n'est pas si mal...espérons que ça dure jusqu'à demain soir!

Demain derniere journée pour rejoindre Carantec avec 27km au programme. Si la météo est clémente tout se passera bien, et serait un comble que pour mon dernier jour je sois rincé !!

Bonne soirée à tous 

Un peu de pluie hier soir en partant dîner à la crêperie mais surtout le vent est très frais et ça j'aime pas beaucoup. Ce matin en partant je pense pouvoir marcher uniquement avec ma veste coupe vent, mais au bout de 10 minutes je remets ma polaire de marché tellement j'ai froid. Un petit 8° mais en ressenti avec le vent sûrement moins. Je coupe à travers la presqu'île de Plestin les grèves, j'ai fait la pointe hier et elle ne présente pas d'intérêt particulier, sauf ajouter des kilomètres. Mon chemin passe par les champs où je rencontre les moutons locaux, noirs avec des yeux inquiétants... Je descends sur Sainte Barbe et je franchis le Douron et je quitte les côtes d'Armor. Deux belles bâtisses à droite et à gauche du pont pour célébrer mon entrée dans le Finistère...

Par chance c'est marée basse et je vais pouvoir passer par la plage pour rejoindre Locquirec. C'est très agreable de marcher sur un sol à la fois dur et souple comme le sable d'une plage humide, mais pas trop... Je remonte ainsi près de 4km jusqu'au port de cette jolie petite ville avec comme souvent de très belles propriétés en bord de mer. En quittant Locquirec je reprends le sentier normal qui longe la mer par les falaises. Ça commence à monter et à descendre et ce n'est qu'un début ! Le vent s'est encore renforcé et il n'est pas question de quitter ma polaire sous mon coupe vent. Par contre le gros avantage c'est que cela a chassé les gros nuages noirs de ce matin et que la lumière est très belle et qu'elle donne des tonalités toujours particulières à la mer et aux rochers. 

Jusqu'à la plage de Sables-Blancs avec ses surfeurs, tout va bien et je continue par le sentier qui fait tours et détours dans chaque crique en venant presque lécher l'eau. Et puis après une derniere plage, celle de Vilin-Izella ça se gâte sérieusement. J'ai 10km à faire avec 700m de dénivelé, sur mon guide ils annoncent " parcours très accidenté ", je n'en ferai que 2, c'est infernal. Je n'ai pas l'impression d'avancer mais seulement de monter et descendre et les descentes sont aussi fatigantes pour les jambes et les bras que les montées. J’ai déjà fait depuis ce matin 17km, à ce régime je préfère terminer à la nage!! 

Par chance je trouve un sentier qui remonte sur la falaise ce qui me permet de rejoindre un petite route côtière, qui sans m'éloigner de la mer et de son panorama, me permet de marcher normalement sans me dévisser les genoux et les muscles des jambes. Le vent continue de souffler éloignant toujours pour le moment les gros nuages et finalement me rafraîchissant pendant ma marche. Cela me permettra d'apercevoir le musée Rural du Trégor tout en admirant au large "les Bœufs" et en arrivant sur la plage de St-Jean-du-Doigt les rochers du Chevalier et plus loin la pointe de Primel. 

Au total je n'ai pas fait moins de kilomètres, mais j'ai sûrement économisé des forces et des courbatures. Je fais un crochet par St Jean du Doigt pour passer au Bar/épicerie pour avaler quelque chose, je n'avais pas d'approvisionnement aujourd'hui. Au passage je note ce goût artistique dans l'art de faire une clôture avec des cadre de vélo, ce qui rend plutôt pas mal.  Il ne me reste plus qu'à monter à Plougasnou, terme de mon étape , avec son église et sa petite place sur laquelle se trouve mon hôtel du soir. J'ai eu de la chance à au moins deux titres aujourd'hui, le premier c'est qu'il n'a pas plu une goutte et ce matin ce n'était pas gagner, le second c'est que j'ai trouvé cette petite route côtière qui m'a beaucoup économisé physiquement sans me gâcher mon plaisir visuel. C'était une belle journée.

Demain avant dernière journée pour aller à Morlaix et ses 34km...je me rassure en vous disant ça, je vais trouver une solution pour n'en faire que les 25 plus intéressants...

Bonne soirée 

Pas de pluie sur Lannion, mais un joli gris et un air frais pour commencer cette journée. Le GR remonte le Léguer jusqu'à la baie de la Vierge mais je présente aucun intérêt particulier, sauf celui de monter et descendre dès le matin. Apres ma première épreuve d'effort de la journée  je décide de changer de tactique et plutôt que longer la rivière, je vais prendre des petites routes qui me mèneront jusqu'au Yaudet, là où la baie s'ouvre, et où je pourrais recupérer le GR. Cela me fait gagner du temps et de l'énergie, et je vais en avoir besoin. Petite halte au Yaudet pour regarder le vieux moulin et sa chapelle avec un retable de la Vierge et l'enfant couchés. Ici toutes les chapelles sont décorées avec des bateaux suspendus.

Descente à 15% jusqu'au Pont Rous, et je continue ma route vers loquémeau, sans intérêt particulier sauf ses chemins de cyprès et ses pointes de Dourven et de Séhar, avec sa guérite de douanier. Là commence un passage sportif de 9km avec raides montées et descentes, ça me lamine les jambes et les genoux... Et en plus je dois faire face à des nuées de fourmis volantes qui me collent à la peau, c'est désagréable au possible, surtout quand ça dure sur un chemin compliqué au moins 2km...je suppose que j'étais sur leur terrain de chasse ou de migration, ou que leur reine était sortie prendre l'air!! Bref ça m'a épuisé et je n'ai qu'une hâte c'est d'arriver à St Michel en grève ( joli nom en ce moment...) pour me poser 5 minutes et boire car cela fait déjà près de 4h que je marche et je n'ai encore rien bu.  

C'est à St Michel que je ruse un peu...le tracé prévoit, je ne sais pas pourquoi, une incursion de 10km à l'intérieur des terres dont le seul intérêt semble être de traverser des champs! Donc je zappe ce tronçon inutile et me dirige,par la grève avant que la marée ne soit haute,vers St Efflam. Je passe le Grand Rocher sans me faire attaquer par les bandits de grand chemin qui avaient leurs habitudes dans le secteur et je me pose vers 14h pour avaler un sandwich bien mérité. 

Je n'ai plus bien loin pour arriver à la pointe de Beg-Douar et à mon hôtel juste au-dessus. In fine je n'ai fait que 24km, mais j'ai l'impression d'en avoir fait 40 avec les exercices sur les falaises avant St Michel, j'ai les jambes et les genoux ratatinés ce soir. La chose qui m'impressionne c'est quand je regarde la dernière photo, je vois les côtes où j'étais ce matin et je "mesure" ce que j'ai marché aujourd'hui...

Comme d'habitude je suis seul à l'hôtel, et il n'y a pas de service de dîner, mais la bonne nouvelle c'est que devant la tête déconfite que j'ai dû faire à l'hôtelier, il m'a proposé de m'emmener à une crêperie ce soir et les gens de la crêperie me ramèneront, OUF.... C'est pas simple ici quand même !

Au programme pour demain Plougasnou et 27km...je vais regarder attentivement le parcours car en plus je crois qu’il y a beaucoup de dénivelé annoncé, je vais terminer sur les mains !!

Bonne soirée à tous...

Pas un bruit dans mon hôtel cette nuit, normal j'étais tout seul... C'est devenu un rituel quand je le peux, des crêpes au petit déjeuner, j'en profite ça va pas durer! C'est comme le temps, ça pouvait pas durer les petits matins doux et le ciel bleu. Quand je pars j'ai presque froid avec mon coupe vent et j'ai les mains bien rouges. 

En fait mon parcours du jour fait 35 km...et j'ai donc étudié des alternatives pour ne pas en faire autant. Le départ est identique, le longe le trou N°3 du golf puis je coupe le parcours au départ du 12 avant de me retrouver dans la campagne et passer devant La Chapelle Saint Samson du XIVe et une jolie fontaine. Il n'y a pas de lumière ce matin et les nuages sont gris foncés et bas, mais normalement je dois échapper à la pluie aujourd'hui. Je navigue dans des chemins en prenant garde de ne pas louper la bifurcation qui me fera éviter le musée des télécommunications dont je ne verrai une partie du "dessus" que de loin.

L'idée est de rejoindre Pleumeur-Bodou et de descendre par la variante du GR34 directement sur la côte sans remonter sur Penvern et Trebeurden, ce qui me fait "économiser" 10km, si je ne me trompe pas!! Et ça marche...je vous passe les noms des lieux-dits que je traverse car trop compliqué, je traverse forêts par de grandes allées et petits chemins bucoliques pour revenir face à la mer au niveau de Beg Léguer, et j'en suis très heureux.

Il n'y a pas foule et le bar de la plage n'est pas prêt d'ouvrir... C'est drôle comme la mer peut évoquer des choses différentes quand on la voit grise comme ce matin ou turquoise comme les jours précédents. Je passe les pointes de Beg Léguer et son ancien phare et de Servel pour me retrouver dans la baie de la vierge qui est l'entrée de l'estuaire de la rivière de Lannion.  En gros il me reste 10km à faire pour arriver chez Cerise et me reposer. Le sentier va comme toujours monter et descendre au grès des plages et des falaises. Il est étroit et je passe juste avec mon sac en largeur. Il n'y a pas de senteur particulière aujourd'hui, un peu cette odeur de la mer mais je suis haut et rien côté fleurs, il faut dire que ce n'est pas la chaleur qui aide à exhaler les parfums, à peine 10° à la pointe. J'en finis de jouer au yoyo avec le sentier et j'atterris sur le chemin de halage qui doit me conduire jusqu'à Lannion, soit environ 6km de marche sur ce "serpent" qui borde le Léguer. À chaque méandre on se dit, c'est bon j'arrive mais il ne fait que vous en montrer un suivant. C'est comme en montagne quand on passe un col, on se dit toujours, celui là c'est le dernier et quand on y arrive on en voit un plus loin et plus haut!!

Mais tout à une fin et j'entre sans transition dans Lannion, c'est un peu brutal d'un seul coup de se retrouver avec le bruit des voitures. Pour une fois je sais exactement où je dois aller et après l'espace St ANNE et ses anciens bâtiments, je tombe sur Cerise...qui à la réception ne me fait pas un accueil comme j'aurais pu l'espérer, c'est la vie, je dois avoir l'air pitoyable et sentir mauvais comme dit ma fille...

Ce soir dînette dans mon studio après  quelques courses dans le centre ville. Je serais bien parti visiter un peu mais ça monte et pour aller voir l'église de Brélevenez édifiée par les templiers au XIIeme siècle, il faut monter 142 marches !! Même pas en rêve... Demain j'ai encore une grosse étape de 34km pour rejoindre Beg Douar, il faut que je m'économise un peu, je termine un peu trop fort cette randonnée...

Bonne soirée à tous

Nuit moyenne dans mon hôtel très bruyant...mais des crêpes au petit déjeuner, pas au beurre salé mais quand même , on sait où on est! Avec l'orage d'hier soir le temps s'est rafraîchi et a causé quelques dégâts à Trestraou où je déjeunais hier midi...20 cm d'eau dans les magasins, les plaques d'égout ont sauté, sorte de mini tempête. Allez voir ouest France pour les images...

Ce matin temps beaucoup plus calme pour partir, je quitte le port de Ploumanac'h qui se remplit doucement, la mer monte. Il y a toujours ces maisons ou châteaux cachés dans les arbres en bord de Manche qui ont un emplacement extraordinaire. Ce matin je fais le tour de toutes les petites baies qui s'enchaînent les unes derrière les autres avec à chaque fois de nouvelles couleurs, de nouveaux rochers posés par le temps qui semblent en équilibre si précaire et qui sont pourtant résistants aux tempêtes.

Tourony, St Anne et pour finir Tregastel dont je traverse une partie de la baie par la plage ce qui m'évite un détour pendant que la marée n'est pas encore haute. Je passe Coz Porz et son superbe rocher avec en face de moi l'île Ronde et l'île aux Lapins... Une petite brise de mer souffle ce matin et m'oblige à remettre ma veste coupe vent car malgré le ciel bleu il n'est que 7h30 au soleil et il fait une "bonne" fraîcheur... Je passe la Grève Blanche et sa très belle plage, peut être même plus jolie que celle de Trestel, où dès le matin les amateurs de marche aquatique sont déjà à l'œuvre. Je continue ma route jusqu'au bout de la baie de Kerlavos en passant par plages et rochers, contournant des propriétés incroyables...

Et là tout se gâte ! Le marquage à disparu ou incohérent, les indications du guide imprécises, je me retrouve, en essayant de ne pas perdre la Manche de vue, sur une petite route certes sans circulation, mais pas sur mon itinéraire...et j'arrive à Landrellec, sans le vouloir et sans avoir fait le tour de la presqu'île. Au lieu d'y arriver par le nord, j'arrive par le sud. Mais surtout j'ai déjà croisé les indications de mon hôtel sur ma route, et il n'est que 11h30! Je prends le temps de descendre au "port" de Landrellec, qui est un port parce qu'on peut y mettre des bateaux à l'eau mais où il n'y a pas d'autres indications pour mon chemin. 

Je decide donc de remonter ma route jusqu'au point où j'ai vu les indications de mon hôtel, qui se trouve être celui du Golf de St Samson et en marchant tranquillement j'y arrive à 12h15!! J'ai donc marché 3h30 ce matin sur un chemin facile ce qui doit correspondre à 17km. Mon hôtel est plus "haut" que prévu dans mon estimation et je suis en retrait par rapport à mon trajet de demain. Les deux dimanches précédents j'avais peiné sous la pluie ou sur un long parcours pour arriver dans mes mobiles homes. Aujourd'hui j'arrive sans forcer dans un bon hôtel, qui me coûte moins cher que le camping de Brehec la semaine dernière, mais en ayant fait des erreurs de programmation de parcours et donc de réservation. C'est le dimanche c'est comme ça, mais je vais le payer demain!! 

En attendant, à l'hôtel ils sont un peu surpris de mon arrivée si précoce mais par chance ma chambre est déjà prête et je n'ai plus qu'à m'installer pour une bonne salade de la mer en guise de déjeuner...c'est ça aussi le dimanche!! Par contre comme d'habitude, même avec le golf, je suis seul au restaurant et le serveur me prévient que ce soir je serai également le seul client... Il y avait une compétition hier, des touristes arrivent demain, mais ce soir nada, rien, personne😔😟, mais qu'ai-je donc fait??

Puisque c'est comme ça je vais me faire une petite sieste, je ne joue pas au golf et suis au milieu de rien, et préparer avec un peu d'attention mes prochaines et dernières étapes qui pour certaines font 34km...

Bonne fin de dimanche et bon courage pour les 2 jours à venir pour ceux qui prennent le train, au moins je n'ai pas ces problèmes !

Bises a tous

Ce que j'aime bien dans les petits déjeuners des maisons d'hôtes en Bretagne c'est les petites crêpes chaudes au beurre salé, une pure gourmandise surtout quand elles sont accompagnées par des confitures maison...bref le matin je mange, je ne sais jamais ce que je mangerais ou pas pour mon déjeuner!! 

Je rejoins le bord de mer à Port Blanc. La baie a une jolie couleur le matin dans la brume et les îles émergent dans la lumière. Les Bretons du coin ne sont pas joueurs avec les femmes, trop de bavardage, allez hop sur l'île en face, et tout le monde est prévenu!! Je longe la plage du Royo par le bord de mer en marchant sur les galets, ce qui n'est jamais facile. A la sortie de cette dernière je rencontrer un "habitant" peu loquace et qui n'a pas le regard rieur... J'arrive à la plus belle plage "du monde" ou de la côte peut être, la plage de Trestel...ça c'est Dom qui le dit et qui a encore dans sa mémoire ses yeux d'enfant. Ça vaut bien un selfie!  Mais oui elle est belle ta plage mon Dom et il y a du monde dans l'eau, sur les planches mais aussi les mamies du coin qui font leur marche aquatique du matin, et il faut sauter dans les vagues!!

En face de l'autre côté de la baie se trouve dans la brume Perros-Guirec et au large un "tres gros rocher" l'île Tomé. Je continue mon sentier, passe devant le phare de Nantouar et me retrouve au fond de l'anse de Perros avec cette jolie vue sur la pointe du Château. On se croirait sur un lac Italien avec ces bateaux qui glissent sur l'eau plate et cette végétation méditerranéenne.

Je traverse Perros-Guirec par son centre, remonte sur l'église Saint Jacques en granit rose, mais je ne peux la visiter pour cause de baptême et cérémonie familiale...la ville est très "bourgeoise" on le voit aux maisons et à la population, et je fais un peu "tâche" dans la grande boulangerie qui fait face à l'église. Si vous aviez vu la tête de la patronne et le regard qu'elle m'a jeté, c'était comique...bon c'est vrai j'étais un peu transpirant et pas parfumé ce matin, mais quand même !

Je continue ma route et me pose sur la plage de Trestraou, sorte de petite baie protégée dans tous les sens du terme, surtout quand on voit les propriétés qui la borde, Dinard en plus petit, c'est splendide. C'est d'ici que partent les bateaux pour visiter les "sept Îles", réserve biologique et ornithologique très riche. Une fois de plus je retrouve dans l'eau des courageux et pas que des enfants...

La fin de ma marche du jour se passera sur un chemin dessiné pour la promenade et pour le plaisir des yeux. C'est comme hier, une sorte de festival de couleur et d'entassement de rochers. Avant d'arriver à Ploumanac'h , quelques belles vues des anciennes guérites des douaniers, le phare de Porz Rolland et au moment où je passais , la sortie du bateau de la SNSM " Le président Toutain". Le bateau est monté sur sur support qui descend sur des rails jusqu'à la mer. Une derniere chapelle de marin curieusement "décorée" et j'arrive sur la plage de Ploumanac'h et son oratoire Saint Guirec. 

Le temps de trouver mon hôtel et prendre ma douche pour ne pas faire fuir tout le monde, je descend au port prendre un petite bière fraîche bien méritée...le plaisir ne sera que de courte durée, un orage nous arrive droit dessus, c'est bien ma chance!! Juste le temps de remonter à l'hôtel et déjà la pluie tombe, ça tonne et les éclairs zèbrent le ciel... Et du coup ça pleut régulièrement depuis 2h... Pas de chance, mais l'essentiel c'est que cela ne dure pas jusqu'à demain pour me rendre à Pleumeur-Bodou. J'ai 25km à faire sur un parcours Dont je ne comprends pas bien l'intérêt puisqu'il me fait passer par le musée des télécommunications?? Je ne vois pas le rapport avec le sentier des douaniers...

Bonne soirée à tous et bon dimanche.

Nuit au calme mais agitée, la fatigue sans doute. Je prends mon petit déjeuner avec "monsieur" ce matin, son épouse qui s'occupe des chambres d'hôte est partie avec ses petits enfants... Ils vont bientôt arrêter leur activité qui les occupe, surtout elle, depuis 30ans! Avant elle faisait aussi table d'hôte. Plus de 800 personnes par an!! Et lui avait créé sa société spécialisée dans la préparation et la réparation des batteries pour sous-marins. Il travaillait pour la DCNS et Thalès, son métier étant très spécialisé compliqué n'intéressait pas les grandes structures en interne. Et 20%de son activité se faisait avec l'étranger, Russie, Japon, Brésil... Bref je petit-déjeune avec un monsieur qui a bourlingué à travers le monde pour la sécurité des sous-marins etvquinet ait une référence mondiale...

Je mange une tranche de pain qu'ils ont acheté hier soir sur le petit marché local du jeudi soir. Épeautre et algues je crois, un régal et en plus je partirai avec une tranche pour midi... Il faut bien partir, et je prends ma route pour rejoindre la baie. Juste une petite brume sur une mer d'huile. La journée s'annonce bien puisque je commence par l'Enfer et sa baie que je remonte par un sentier forestier. Ils sont gentils ici ils ont pensé à moi en me préparant des petit tas de bois taillé à la bonne dimension! Ceux qui me connaissent savent  que je suis fan de la cueillette du bois ... 

Les couleurs sont admirables en ce début de matinée et les odeurs d'humus se mélangent à l'iode marin. Je passe de petites baies, de petits ports où se "reposent" quelques bateaux fatigués par trop de mer et de vagues et qui sont posés là comme pour raconter une histoire et embéllir, si ils le peuvent encore, le paysage. Chaque rocher, chaque maison semble former un tout indissociable tellement ils sont imbriqués les uns aux autres et la mer vient les caresser, parfois violemment, pour leur rappeler qui commande ici.

C'est tellement beau que je voudrais tout photographier, mais il faut se raisonner et repartir les souvenirs entre la mémoire et la carte mémoire... Mais je sais que cet hiver je reverrai ces paysages magiques que j'ai traversé aujourd'hui, la Pointe du Château, le Gouffre, Buguélès...

A Pors Scaff, je croise une dame avec sa petite fille sur le bord de la plage, petite conversation rapide, elle n'est pas bretonne mais c'est tellement beau qu'ils ont fini avec son mari par acheter une maison ici, et quand ce n'est pas la tranquille beauté comme aujourd'hui, c'est la puissance des tempêtes hivernales qui la fascinent. Sauf cet hiver car elle était en Australie pour voir son fils! C'est tellement simple et agréable de partager...

Je pense qu'ici il y a un principe de base. Si sur un rocher il y a un peu de terre pour qu'un arbre pousse, il y a de la place pour y mettre une maison, et j'en vois de surprenantes et belles, petites et grandes, protégées pour certaines par la baie. Je profite pleinement de ma promenade du jour, car il n'y a sur ma route ni épicerie ni boulangerie et encore moins de petit bar pour me restaurer. Je devrais me contenter de ma tranche de pain aux algues de ce matin, de 3 tranches de mimolette et d'une orange, ce qui est déjà bien et je me rattraperai ce soir à Port-Blanc...

C'est marée basse et cela m'arrange bien, les voitures aussi, car je peux traverser l'anse de Pellinec au sec sans passer par les roseaux comme le propose mon guide, à marée haute bien sûr! Une derniere carcasse, un ancien puits et c'est Port Blanc et je l'espère ma chambre d'hôte pas trop loin... Faut pas rêver, c'est à l'autre bout du village, mais surtout il n'y a aucun commerce pour ce soir! Heureusement en arrivant à ma maison d'hôte, j'explique ma situation à la propriétaire qui très gentiment comme à Sable d'Or va me véhiculer à 5km au prochain village afin que je puisse acheter de quoi me nourrir. Je ne vais pas me battre avec mes voisins, je suis seul ce soir et j'ai la cuisine pour moi, pourtant je vous promets que je me lave  une petite terrasse au soleil sur laquelle je me suis posé sans bouger 15 minutes, mais pas plus car j'avais trop chaud! 

Demain en route pour Ploumanac'h avec traversée de Perros-Guirec et 25km. Normalement la meteo reste au beau...

Bon week-end à tous

bises

J'étais comme un coq en pâte dans ma chambre d'hôte hier soir. Meme en ayant acheté ma nourriture ils se sont occupés de moi, m'ont préparé une table, fait réchauffé mon plat, et le tout servi...adorable. Et ce matin au petit déjeuner, c'était "grand service" avec les confitures maison, œuf, jambon et fromage, salade de fruits, sans oublier les croissants...je n'ai pas tout manger sinon je roulais! 

Le temps est au beau fixe et je pars léger car je sais que je vais avoir vite chaud. Je décide de rattraper le sentier à Port Béni. J'ai 16km à faire pour rejoindre Treguier et au départ je pense que le chemin va longer le Jaudy. Malheureusement comme c'est marée haute, pas mal de zigzags et de petites routes à suivre sans grand intérêt. Parfois des curiosités comme ces étonnants hauts de cheminée, je n'ai pas compris l'intérêt ? Je défends sur Bellevue qui porte bien son nom pour la vision que l'on a de la baie, de la stèle dédiée aux aviateurs américains tombés ici un 31 décembre 1943 et sur La roche Jaune où je dois dormir ce soir, juste en face... Pas de chance, il n'y a pas de bac et moi je dois faire le tour complet de l'estuaire de Jaudy. Je discute avec 2 pêcheurs locaux qui partent à la pêche au lieu, faute de pouvoir pêcher du Bar car au nord d'Ouessant c'est 0 poisson alors qu'au sud c'est 3 par pêcheur. La faute à certains bateaux qui ont fait la razzia au chalut dans des zones de frayère... Conséquence directe interdiction totale, et ils ne sont pas contents!! 

À ma droite le large, à gauche au fond le port du Tréguier, avec juste à côté le village de Plouguiel où je m'arrêterai pour un "déjeuner" rapide. La fin de matinée n'est pas palpitante ni intéressante, je monte et je descends avec très peu de visibilité et je subis un peu le chemin. Je passe à Tréguier par ce pont curieux. La vielle ville à l'air "historique", mais il n'y a pas un chat!! A Plouguiel, il y a juste un bar qui fait des paninis, ça fait déjà deux fois que j'en mange, je ne m'attarde pas. 

La suite du parcours ne présente pas d'intérêt, je marche sur une petite route sans charme particulier et sans vue sur l'estuaire du Jaudy, sauf en arrivant à La Roche Jaune et à ma chambre d'hôte. Les propriétaires sont adorables et apres installation, me prêtent leur voiture afin que j'aille faire mes courses au village à 1km... La maison est rustique mais on voit qu'il doit y avoir du monde en saison car ils sont bien équipés. J'aime bien le vieil escalier qui monte à ma chambre, usé par le temps et les passages. Je profite de la voiture quand je fais mes courses pour descendre au port et photographier Bellevue où j'étais ce matin. Si vous regardez bien on voit le matin et le soir une barge, à marée haute et à marée basse, impressionnant marnage sur un estuaire.

Demain je fais une petite journée de 21km pour me rendre dans une autre maison d'hôte à Port Blanc. Cela me fera du bien de faire une petite étape car les jours à venir seront "longs"...

bonne soirée à tous

bises