Réveil matinal avec Emmanuel qui part prendre son train. Je traine 5 minutes au lit mais je me,dis aussi que c'est le bon moment pour finir le chargement des photos puisque j'ai droit à 100 par jour. A 7h30, c'est chose faite et je descends prendre mon petit déjeuner avec deux marcheurs rencontrés il y a deux jours déjà, lui est Italien avec des études en France( Science-Po) et qui travaille à Bruxelles, et il parle 5 langues...Elle est Allemande, bavaroise pour être précis et c'est la présidente de l'association Allemande de spéléologie. Je dirais qu'à priori "ils s'entendent bien" depuis qu'ils ont fait connaissance...je n'en dirai pas plus, c'est l'alchimie du chemin...

Eux partent vers Cahors et le chemin traditionnel, moi je monte par la variante de Rocamadour. Cela fait un détour de deux jours en plus, mais faire Conques sans faire Rocamadour eut été dommage.

L'etape est longue aujourd'hui avec 33 km et du dénivelé concentré sur la matinée. Je sais que ce sera dur. Et puis je pars de nouveau seul et ce n'est jamais pareil et il faut un peu de temps pour s'habituer. Pour une fois je ne me trompe pas pour sortir de la ville et si j'ai une hésitation, une gentille Mamie de 86 ans sera spontanément assez gentille pour me rassurer et m'indiquer la bonne route. En 5 minutes d'accompagnement, je sais son âge, qu'elle était enseignante, qu'elle a encore bon pied bon œil, mais que son mari perd la tete et ça la contrarie...et elle me souhaite bonne journee et rentre chez elle avec sa baguette fraiche... C'est le chemin...

Le départ n'est pas en côte aujourd'hui et je marche dans une vallée calme et tranquille. Je suis à l'ombre et ce matin il fait froid. Cela ne durera pas car au bout de 4 km il faut bien sortir de la vallée, et en général c'est par le haut... En gros la montée va durer 10km avec des pentes qui parfois me coupe le souffle. Il faut que je réapprenne à marcher seul et à rythmer mon pas.

Je ne ferai pas beaucoup de photos aujourd'hui ça je suis dans la campagne sans vraiment de diversité et particularité. C'est beau et paisible, mais une fois que je vous l'ai montré je ne peux pas faire mieux. Sauf les bastides de Cardaillac, Lacapelle-Marival et Rudelle. On est dans des constructions du XIII au XV ème siecle qui donne un charme particulier à cette région.

Apres une pause déjeuner à Lacapelle, il me reste environ 11 km pour arriver à mon gîte. J'en ai plein les chaussures et il me tarde d'arriver ce que je ferai pour 15h45. L'arrivée est un peu folklorique car la propriétaire ne savait pas que c'était un monsieur qui avait réservé et je devais donc partager ma chambre avec un gentille dame qui doit avoir dans les 70 ans et qui fait la marche entre Rocamadour et Cahors... Le doute étant levé, nous aurons chacun notre chambre et tout ira pour le mieux...

Un petit tour du village qui présente quelques cotés pittoresques et c'est le retour au gîte pour aller Diner...avec la marcheuse ...

La soirée sera calme et ça fera du bien après cette longue promenade..

Demain , je serai à Rocamadour, pas très loin de deux amis du coin, Martine et Norbert, que je salue au passage.

Je vais Diner, c'est l'heure...et je ferai les photos Apres...

bonne journee à tous.

Annexe d'après Dîner: Alors la dame à qui je donnais 70 ans en a en fait 81...elle a fait Saint Jacques il y a 3 ans pour fêter ses 78 ans!! Elle marchait déjà beaucoup avant, mais maintenant elle se dépêche d'en faire encore plus avant de ne plus pouvoir... De mémoire elle a fait, les Calanques, une partie du chemin des douaniers autour de la Bretagne, elle part en juin faire le tour du Contentin, elle a fait une partie de chemin de Rome, sans parler de toutes les randonnées qu'elle fait à côté de Chambéry où elle habite maintenant...Et c'est juste pour le plaisir !!

Avec tous mes respects Madame...

Réveil au son des cloches à 7h ce matin, on dort en face de l'église, et en plus de l'heure on a droit à la volée pour je suppose le retour des cloches de Rome...en tous cas ça carillonne!! Cela,ne nous empêche pas de traîner jusqu'à 7h30 l'heure de notre petit déjeuner avec pain frais et confitures maison de figues... Le temps de boucler les sacs et de faire quelques courses pour le sandwich du déjeuner (cette fois on y pense, il n'y aura rien sur la route avant l'arrivée), il est 9h quand on part. Le ciel est dégagé, frais mais comme toujours on a une belle côte à passer pour arriver à Montredon (le mont arrondi..).

La campagne est belle et sereine, cette semaine le printemps s'est installé, même si on a pas encore les odeurs, la nature se prépare sur les collines environnantes. J'ai visiblement moins de succès avec le N° 1662 qui se moque en me tirant la langue de mon chemin...

Nous faisons une petite halte à La Chapelle de Guirande qui a de superbes peintures du XV ème étonnamment bien conservées. Nous en profitons pour retirer la Goretex et marcher en tee-shirt, et oui...je ne l'aurai pas parier il y a 4jours...

Le reste de la matinée se passe sur des chemins à monter et descendre, plus ou moins dans la boue...ou des chemins caillouteux, mais globalement tout passe bien et on profite de la tiédeur et de l'environnement bucolique pour laisser son esprit vagabonder.

Vers12h30, nous nous arrêterons à Saint Jean Mirabel( joli nom n'est ce pas...) pour une pause déjeuner au soleil. Il nous restera pour cet apres midi une petite dizaine de kilomètres à faire pour arriver sur les bords du Célé qui traverse Figeac. La derniere mauvaise surprise est une descente sur la ville raide et "casse pattes" qui nous ratatine les jambes et mes genoux.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette petite ville, sachez que c'est la ville de Mr Champollion, éminent égyptologue qui permit le déchiffrage des hiéroglyphes.

Notre Gite chez Celia se trouve dans le centre de la vieille ville, nous le trouvons sans problème et comme tous les jours, la récompense de la journée c'est la douche chaude avant d'aller se promener un peu dans la ville. Le vieux centre est très beau et à garder un vrai cachet. il me fait penser à Pézénas pour ceux qui connaissent, mais en plus grand.

C'était le dernier jour de marche d'Emmanuel, demain matin il prend son train, quand moi je partirai pour Rocamadour avec 33km au programme et juste mes pieds à écouter...

C'était tres sympa de marcher à deux pendant ces 10 jours, mais je crois que ce sera bien aussi de se retrouver seul sur le chemin. L'esprit ne se libère pas de la même façon quand on est à deux. On se déconnecte mais on reste "vigilant" à l'autre ce qui somme toute est naturel.

Bonne reprise à lui...et bon travail aux autres!!

bises à tous

PS: je viens de charger 100 photos sur les jours précédents mais je ne peux pas plus, c'est la limite par jour. La suite demain..

PS bis: tout est chargé, j'ai profité du réveil matinal d'Emmanuel pour faire le complément avant de partir.

Nuit réparatrice nécessaire car la fatigue s'est accumulée. Depuis 4 nuits mes lits sont avec des barreaux et bien sur un peu court, ça touche! Pas pratique pour bien se détendre les muscles, mais bon je m'y fait, l'important est de ne pas avoir froid et de ce côté tout va bien. J'évite de sortir mon duvet quand je peux, je gagne du temps au pliage le matin...et je dors dans les couvertures. Comme il y a des draps propres à chaque fois, je m'endors dans deux couvertures et tout va bien. En début de saison on peut le faire, tout a été nettoyé mais je le déconseille en septembre !!

Petit déjeuner au réfectoire de l'abbaye, c'est simple mais bon et efficace. Plusieurs pèlerins sont déjà partis avant 8h. Il faut dire que le départ de Conques est "sportif", j'y reviendrai. Le temps de boucler les sacs et à 8h30 nous voilà sur le chemin. Le ciel est bien dégagé et il fait 3° mais le soleil éclaire bien la face sur laquelle on va marcher, il va donc faire "chaud" tres vite. La lumière est magnifique ce matin sur Conques, on a une impression d'être en dehors du temps quand on regarde ce village. En fait la basilique n'est pas d'une beauté extreme, voir "pauvre" à l'intérieur, même quand on regarde les vitraux faits par Soulage. Par contre il y a un telle intégration architecturale de tout le village qu'elle en ressort comme un joyau.

Au programme ce matin pour sortir de la vallée et voir une dernière fois Conques, la montée raide pour arriver à La Chapelle Sainte Foy. Près de 300m de dénivelé en 2km...on a juste l'impression de monter un escalier sans fin... Hier soir j'ai bien regardé le parcours et j'ai trouvé un petite route qui non seulement permet de gagner 2km sur le total de l'étape mais qui nous évite une partie de l'escalier, et quand on peut se faire du bien, on aurait tort de s'en priver...

Nous passons donc par Noailhac au lieu de Prayssac et nous en sommes ravis car nous aurons bien d'autres occasions pour nous user sur des côtes. Nous sommes sur de petites routes ou chemins de crêtes et nous dominons le Rouergue et ses moutonnements verdoyants. Le soleil nous accompagne et le vent s'est calmé même si on sent encore qu'il vient du Nord en direct du Puy de Sancy que l'on voit pas tres loin encore enneigé.

Mais on voit et on "sent" que le printemps a commencé son travail dans ce Nord Aveyronais... On a pas encore d'odeurs de la nature, c'est encore trop tôt. Les arbres restent également vides de toutes feuilles et il faut juste laisser notre imagination travailler pour voir ce que cela donnera d'ici 3 à 4 semaines...je serai loin.

Petite halte à Noailhac où nous espérons bien prendre un café, mais le bar est fermé et ce sera juste un peu d'eau fraiche... En repartant nous passons devant la Chapelle Saint Roch, puis nous traçons sur la crête pendant un bonne dizaine de kilomètres avat de descendre sur Decazeville.

Il est près de 12h15, on a rien à manger, on est donc obligé de descendre. A priori Decazeville ne fait pas partie du Chemin, c'est les "arrangements" locaux pour donner un peu d'activité à cete ville sinistrée du charbon. Les dernières mines ont fermé vers 2000, et encore c'était celles à ciel ouvert, les autres ont fermé à la fin des années 80. Quand on traverse cette ville par ses faubourgs "descendants" d'abord puis quand on passe dans le centre ville, on comprend ce que le mot crise et vide industriel veut dire...

En plus c'est Lundi de Pâques, ce qui veut dire que tout est fermé...et on a rien à manger, comme d'habitude... Il est 12h50, on fonce sur la place de l'église en espérant trouver un magasin ouvert et, miracle, une boulangerie est encore ouverte, la seule de la bille nous dira la boulangère... D'ailleurs elle n'a plus grand chose à vendre, sauf des minis pizzas et deux petites quiches...notre bonheur est total! On s'installe sur les bancs publics devant le monument aux morts, au soleil, on retire nos chaussures et nos vestes pour sécher un peu, et on attaque notre repas gaillardement. Bon d'accord on fait un peu clodo comme ça, mais comme personne ne passe, tous les habitants sont visiblement partis à notre approche, l'odeur sans doute, ça ne dérange personne...

La perfidie de faire passer les pèlerins par Decazeville c'est que l'on doit descendre une côte d'enfer qui casse les jambes, mais que pour rejoindre notre village étape de Linvinhac le haut, il faut bien sur remonter. Sur le guide il est écrit " la rue se redresse sérieusement". Tu parles qu'elle se redresse, c'est une échelle!! On a le souffle court en arrivant sur la crête que l'on va suivre quelques kilomètres , avant de descendre une derniere fois pour arriver sur le Lot et enfin notre étape.

La mauvaise surprise en arrivant au gîte vers 14h30, c'est que l'accueil ne sera ouvert qu'à partir de 17h30... Et que, comme à Decazeville, tout est fermé! On décide de trouver un autre endroit pour dormir ce soir, ce que l'on fera par chance tout de suite en louant une chambre d'Hôte sur la place en face de l'église. Pour ce soir rien n'était prevu pour le repas, mais les propriétaires vont nous préparer au pied levé un petit quelque chose...je vous dirai. Quant au wifi, celui de la maison ne fonctionne pas mais j'ai réussi à me brancher sur la plateforme Orange. Pour le texte ça va passer, mais je crains que les photos ne soient trop lourdes...on va voir!

Demain dernier jour de marche pour Emmanuel jusqu'à Figeac, après je continue seul. Il a mis un peu de temps à se "brancher" chemin, c'est normal, mais il commence à avoir de "meilleurs" réflexes!! Pour moi dans un contexte qui n'est pas du tout celui d'il y a deux ans, c'était bien de partager avec un ami ces premiers jours, tout en sachant que je retournerai à mes réflexions personnelles dès mercredi.

J'en profite pour dire un petit bonjour à l'équipe de La Fondation Motrice et leur dire que je pense bien à eux. D'ailleurs hier soir à l'Abbaye Sainte Foy, il y avait une petite fille PC avec ses parents.

Bonne semaine à tous ceux qui se lève demain pour aller travailler...il en faut et d'ailleurs je vous en renvoie un...

bises à tous

La nuit a été fraiche à Golinhac dans notre gîte. Les affaires ont eu du mal à sécher, il a fallu ruser avec le poêle à bois et finalement ce matin les affaires étaient prêtes pour le rangement. Apres un petit déjeuner à 7h30, le sac est prêt plus rapidement que la veille et pour 8h30 ont est pret pour le départ. Franchement soit on ne fait pas d'effort, soit on est pas doué ou les deux...on regardait le paysage en sortant du village au lieu de regarder les indications...résultat on a perdu 30 minutes avant de retrouver le bon chemin...vraiment pas malin!!

Le vent a soufflé cette nuit, du coup il y a moins de nuages mais la contrepartie c'est le froid. J'ai pas remis mon bonnet mais c'est tout juste par contre les gants oui...et ce vent du Nord ne nous quittera pas de la journée. La meteo indiquait 70km et comme il descend en direct des Monts du Cantal qui sont en enneigés, il faut rentrer la tête dans les épaules, sauf dans les côtes...

Vers le 9ème kilomètre on passe à Espeyrac, joli petit village au fond de la vallée...avec un petit bar/restaurant pour le grand café chaud du milieu de matinée, il fait du bien celui là...

Qui dit fond de la vallée dit qu'il va falloir remonter en face...pour 3km de côté jusqu'à Senergues. Petite tour carrée du XIV siècle dans un petit village tres bien conservé et surtout bien achalandé en magasins. C'est étonnant de trouver tout ça ici au milieu de rien?

La montée va continuer encore avant d'arriver sur une sorte de plateau. On va suivre des chemins et des petites routes avant d'attaquer la derniere méchante descente vers notre étape du Jour que nous découvrons au détour d'un virage, Conques. La vue de ce village est saisissante, on a l'impression de découvrir un décor de film tellement c'est authentique et bien conservé, restauré, avec ses gradins de toits pointus où dominent les trois tours de la basilique Sainte Foy. Il y a trop a dire sur son histoire, juste une chose à retenir, dans les année 1838, les édiles du coin avaient décidé sa démolition... Le cloître a disparu et servi de carrière et on ne doit la sauvegarde de ce monument que grâce à l'intervention de Propère Merimée. Comme quoi la bêtise/folie destructrice d'œuvre d'art peut appartenir à toutes les civilisations.

Le temps de passer déposer nos affaires à l'abbaye Sainte Foy où nous dormons cette nuit, une petite restauration frugale car tout est plein dans les restaurants et nous n'avons qu'un reste de petit gâteau en guise de déjeuner, et nous partons visiter ce chef-d'oeuvre. Je vous laisserai découvrir les photos quand je pourrai enfin en charger...ça c'est vraiment un problème, j'en suis désolé car je ne peux partager avec vous ce que ma rétine a imprimé dans la journée.

De retour vers 17h à la chambre , j'essaye désespérément de trouver du wifi, et je m'endors de fatigue... A mon réveil 45 minutes plus tard, le wifi et revenu...je ferai mon blog des le retour du Diner...chose faite...

J'espère que vous n'avez pas trop manger de chocolat aujourd'hui, moi rien...j'ai toujours ceux de Virginie, mais je les garde pour la seconde partie du voyage, j'en aurai besoin...

Et comme demain tout le monde dort sauf moi, je vais me coucher... Demain encore 26km avec une sortie de Conques en forme d'escalier sur 2km...

bon Lundi de Pâques...

.Départ théorique vers 8h30, sauf qu'Emmanuel traine ce matin du coup on part vers 9h. Pas très grave certes, mais on a quand même 27km à faire et près de 400m de dénivelé...donc ça va transpirer et être long...

Les nuages sont arrivés cette nuit et il a même plu. Ce matin ils sont bien au dessus de nos têtes mais il fait pas trop froid donc pas de polaire pour marcher. La première particularité de l'étape c'est l'église de Béssuéjouls, superbe dans son écrin de verdure. Par contre après ça grimpe d'un seul coup dans une boue rouge qui colle au pieds, et ça grimpe dur...

L'etape du jour va d'Espalion à Golinhac mais en son milieu il y a un intermédiaire à Estaing. Nous y arriverons vers 12h par une petite route paisible. Ce "gros" village est surprenant avec son château de l'Amiral d'Estaing entre autre, qui eu la tête coupée car ami avec Marie-Antoinette...

Apres ça se gâte, car le gros de la montée c'est maintenant...le paysage est forestier et on essaye d'en profiter, mais le souffle est court...

Les vallées au loin sont bien vertes et c'est dommage de ne pas avoir un petit morceau de soleil. Le plus dur dans cet après midi c'est que ça ne s'arrête pas de monter. Chaque virage, donne l'impression qu'on va finir par descendre...et bien non, il y a toujours une crête plus loin et cette côte qui n'en finit pas. En préparant mes étapes je n'ai sans doute pas assez tenu compte du dosage "distance/dénivelé " et je le sens partout dans mon corps. Mon cousin Gérard est parti, si j'ai bien suivi, de Grenoble pour Saint Jacques. Il prendra le chemin du Puy dans quelques jours. Un conseil Gérard, fait attention aux distances et au dénivelé...

On a fini par toucher au but et nous installer dans notre gîte. Pas le grand luxe et un peu froid...ce soir un douzaine de pèlerins. On dîne ensemble et on échange. Certains ont déjà fait

Saint-Jacques, d'autre sont novices et se cherchent. Pendant que j'écris mon blog, je discute avec un homme jeune, qui est dans ce cas. C'est un échange simple, honnête et franc, comme on en a sur le chemin. On se retournera probablement à d'autres étapes ...

Fin de journee, il est temps d'aller se reposer pour partir demain matin pour Conques...mais c'est un autre jour...et peut etre sous le soleil...

Joyeuses Pâques à tous.

PS: Pour les photos c'est très compliqué...plus tard...

"Départ de Saint Chely vers 8h30. Le ciel est bas mais pas froid et d'ailleurs 15 minutes Apres le départ nous retirons les polaires de marche pour...monter bien sur, comme tous les matins. Le village est tres beau et, comme beaucoup dans la région, gardé et restauré dans un bel esprit. Avec un peu de soleil, ce serait mieux. Pour l'heure nous montons sur le plateau et ça nous "occupe" les jambes et la respiration... Les nuages sont encore bas et se levent avec notre passage. Nous rencontrons sur notre descente sur Saint Côme d'Olt notre premier troupeau d'Aubrac. Ici la température est plus clémente et elles peuvent sortir contrairement au plateau...

Je crois que j'ai un ticket avec le N°4441, "eh poulet, tu viens..." Restons prudent, les copines n'ont pas l'air d'apprécier... Nous descendons maintenant sur Saint Côme et enfin le soleil nous accompagne, et nous voyons nos premiers parterres de fleurs...c'est très agréable, on a l'impression d'avoir changer de région...ce qui est le cas d'ailleurs!

Saint Côme a la particularité d'avoir une église avec un clocher en vrille, c'est surprenant et très beau. Nous profitons de la ville pour déjeuner et nous repartons sous le soleil pour la deuxième partie de notre étape, Espalion. Nous marcherons toute l'après midi le long du lot, sans peine et sans trop de fatigue, c'est plat... Derniere visite avant de se poser au gîte, l'église de Perse, un joyau Roman de grèse rose. Superbe.

Le gîte est tres bien, c'est la même preprier aire que celui d'Aumont. Petit tour en ville, pour découvrir que c'est à Espalion qu'à été inventé le scaphandre...d'où la photo sur le Lot...

On se pose apres avoir repéré notre restaurant du soir, juste à côté du gîte...je suis fatigué par les 24km mais surtout par ces côtes incessantes... Et demain nous rejoindrons après 27km Golinhac et je suis certain qu'on va encore grimper...

Les photos mettent un temps pas croyable à charger. Je fais les textes dès que ça passe et les photos au fur et à mesure que je peux...il faut donc souvent revenir en arrière pour voir ce qui est enfin passé... J'ai encore une journee de retard à écrire...apres le Diner...

Bonne journée à tous.

C'est déjà notre dernier jour sur l'Aubrac. La nuit a été froide, le ciel est clair ce matin et le réveil malgré une étape courte est matinal. La propriétaire du gîte La Grapiere qui est seule avec ses filles, doit s'occuper de notre petit déjeuner, de celui de ses filles et nettoyer le gîte avant de partir travailler...courageuse et très sympa. Le sourire fait partie de sa vie, au moins de ce que nous en voyons. Nous avons partagé notre dortoir avec deux jeunes allemandes d'à peine 20 ans...c'est toujours étonnant de voir ce décalage entre les âges des marcheurs sur le chemin!

Départ pour pour 8h30, le temps de sortir de Nasbinals par la côte du matin habituelle, doucement car les muscles et les tendons tirent... En sortant de la ville on est content de voir que le col de l'Aubrac est ouvert et que la station de ski aussi... Par contre un autre nous indique que compte tenu de la neige sur le chemin il est préférable de passer par la route pour rejoindre Aubrac...on suit le chemin quand même...

En fait le panneau n'est pas daté, et on rencontrera bien de la neige mais par plaque seulement.

Cette partie entre Nasbinals et Aubrac est une des plus haute du chemin. On va monter à 1368m au col, altitude qu'on ne retrouvera que dans les Pyrénées. Plus on monte plus il fait froid bien sur, mais le paysage est vraiment magnifique et sauvage. On marche à distance avec Emmannuel ce qui fait qu'on peut goûter à cette solitude du marcheur et écouter le vent, l'eau des ruisseaux et les oiseaux... L'avantage du froid c'est que la bouillasse est gelée, l'eau qui ruisselle aussi et cela nous évite d'en avoir plein les chaussures...

Nous traversons une suite de champs d'altitude dans lesquels au printemps il y a des fleurs partout et de belles vaches de race Aubrac...comme elles ne sont pas folles, elles, les étables sont encore pleines...pas de commentaires désagréables svp!!

Encore quelques poussées sur les bâtons et nous passons le col. Le vent froid nous accompagne toujours mais beaucoup moins fort qu'hier heureusement, je pense qu'on se serait transformer en glaçons... On commence notre descente pour arriver sur Aubrac, son ancienne Domerie et sa tour des Anglais de plus de 30m de haut.

Le village n'est pas encore "ouvert" et même Germaine est encore fermée...dommage Nathalie!

Mais on a de la chance car l'hôtel en face va ouvrir ses portes pour Pâques, et une dame qui nettoie les carreaux, apres avoir demandé avec un joli sourire, nous fera un bon café crème/ chocolat/thé...on a amené avec nous des pèlerins Suisse rencontrés la veille au restaurant. C'est un couple de Genevois, au moins 65 ans, ils sont partis début mars de Genève...et ils vont jusqu'à Santiago...ils sont souriants et confiants, un vrai plaisir de rencontrer des pèlerins comme eux. Un bon quart d'heure au chaud, et nous voilà déjà repartis pour commencer une fois le col passé notre descente sur Saint Chely d'Aubrac.

In Loco Horroris...En ce lieu d'horreur et de vastes solitudes!! C'est ainsi que les textes anciens évoquaient la traversée de cette région...Froid, neige, bandits, loups... Certains critères ont disparus, mais pas tous... Nous ne sommes d'ailleurs pas mécontents de cette évolution !!

La descente permet de gagner quelques degrés et surtout de marcher à l'abris du vent. Notre gîte est sur notre chemin en arrivant à Saint Chely. L'ouverture n'est qu'à 15h, mais on peut poser les sacs et descendre au village pour trouver un restaurant pour un menu du pèlerin...

Le temps sur d'un déjeuner et d'un tour dans le village et il est temps de remonter à Gite Saint André où nous passerons la nuit. Il est grand et spacieux, les propriétaires sont originaires de Rambouillet et travaillaient à Trappes. Le père du monsieur était du coin, et ils ont quitté l'île de France pour s'installer ici...et ils n'ont pas l'air de regretter leur choix...

Nous partagerons notre chambre avec Jeff, un Anglais rencontré il y a deux jours quand nous avons mangé notre sandwich par hasard dans un gîte en phase d'ouverture... Trois autres couples arriveront plus tard, des bretons...un peu bruyants...mais bon c'est comme ça!

Pour les photos, à priori ça va être compliqué...le serveur rame et pour le moment rien ne passe!

Il faudra probablement attendre demain...

Bonne journée à tous...

Départ d'Aumont ce matin vers 9h, on a trainé ce matin après la journée d'hier. La charmante de d'hier soir est partie avant nous...je l'ai juste croisé ce matin, elle a tourné la tête sans dire le moindre bonjour...la suite, sur le chemin !!

Le ciel est gris mais les nuages un peu plus hauts qu'hier et il n'a pas plu cette nuit, par contre le petit vent désagréable est toujours là. Comme toujours, une petite côte pour sortir d'Aumont, histoire de se chauffer les mollets et comme d'habitude un moment de doute pour trouver la bonne direction...et on attaque la liaison pour Nasbinals, 26km en Aubrac, si on peut lever le nez on va en prendre plein les yeux...

Apres 4km on revoit notre plan de protection et on sort bonnet et gants polaires, c'est carrément l'hiver. Il fait environ 3° mais avec le vent il doit faire en ressenti -4°...

La difficulté de la journee va être de se ravitailler. On est parti juste avec ce qu'on avait, des fruits et des gâteaux secs et de l'eau avec l'espoir de trouver un gîte, un bar, une épicerie sur la route...relire les règles de base écrites il y a deux ans sur l'autosuffisance... Il faut dire qu'entre Aumont et Nasbinals, il y l'Aubrac et pas grand chose d'autre, surtout en cette saison, les gîtes ne font que commencer à ouvrir . Un peu comme le GR 20 l'année derniere, le step en moins!!

Les paysages que nous allons traverser aujourd'hui sont majestueusement sauvages, beaux, un peu "lunaire" par certains côtés...l'hiver qui persiste en ajoute au dépaysement total que nous vivons...

La fausse note de la journee aura été de retrouver sur le chemin là amen du gîte. Emmanuel avait envie de faire une remarque "acerbe" ce qu'il a fait, et elle nous a invectivé et nous a traité de"connards"... je n'ai jamais entendu ce compliment sur le Chemin... Bref Emmanuel était remonté comme un coucou suisse, et il est parti marcher devant pour se défouler..

Reprenant, notre calme et notre sérénité, nous avons marché jusqu'à 13h pour tomber par chance sur un gîte qui se "préparait" pour la saison et dans lequel nous avons pu acheter un sandwich... Rapidement avalé, il nous reste12km a faire sur le plateau qui mène à Nasbinals. On a une vue dégagée à 360° sur l'Aubrac. Malgré le froid je suis subgugué par cette beauté sauvage...et encore on ne le voit pas sous le soleil... Derniere montée sur Montgros avant d'arriver sur notre étape du jour.

Je suis bien content d'être au gîte, car les deux dernières journées ont été éprouvantes et je suis fatigué et j'ai froid...

Petit tour de la ville avant de prendre un thé et faire sécher nos affaires. pas deWifi au gîte, ce soir j'écris du restaurant avec menu Pèlerin...

La suite demain avec une étape courte mais on doit se lever de bonne heure pour quitter le Gîte...c'est dommage !!

A demain, en espérant que la neige ne sera pas au rendez-vous...