J4… Savoir respirer !!

Nuit un peu agitée après les efforts d’hier, les jambes tirent et quelques étirements le matin ne sont pas superflus. Après notre dîner succinct nous nous sommes rattrapés sur le buffet du petit déjeuner, il faut bien reprendre des forces avant une rude journée.

Par chance nous sommes à 100m d’une boulangerie en partant, où nous pouvons acheter notre sandwich du déjeuner on ne va pas se faire avoir deux fois de suite, et nous attaquons notre première montée pour quitter St Nectaire. Ce n’est que la première d’une longue série. Notre prochaine « étape » est Murol et son château fortifié . Une fois à la bonne hauteur, ce n’est que pur bonheur. Nous évoluons dans un cadre forestier magnifique entre coupé de prairie où paissent et se reposent déjà les troupeaux. Le seul  bruit  c’est nous qui le faisons en marchant sinon les oiseaux s’époumonent à qui mieux mieux… Cette promenade bucolique nous amène au pied du château de Murol, forteresse médiévale, impressionnant édifice à la forme d’un polygone irrégulier à douze pans qui a été bâtit de laves sombres et rougeâtres.  Je l’ai mitraillé sous tous les angles et on le verra de plus haut en nous rendant au Lac de Chambon par les crêtes… C’est maintenant que ça va se gâter !!

Pour faire le tour du lac on monte par un petit sentier qui escalade la pente, ils ont d’ailleurs installé un escalier de bois pour accéder à la crête à 1060 m. Alors certes le paysage  sur le rocher de l’horloge est superbe et il vaut sûrement la première épreuve d’effort de la journée 😝 Quelques légendes et descriptifs à lire puis on longe la crête jusqu’à redescendre jusqu’au lac où on s’arrête pour prendre un Coca bien glacé et avalé un peu de sucre, on va en avoir besoin… Dans l’immédiat la suite est plutôt sympa avec un tour du lac sur un chemin sur pilotis entre lac et sous-bois. On est à l’ombre , c’est plat, c’est parfait🤗. Là les panneaux nous indiquent n’importe quoi en terme de kilomètre à faire pour atteindre Courbanges, tantôt 7km puis 5, puis 7 à nouveau…tout en restant sur le bon chemin. Par contre on attaque la seconde épreuve d’effort de la journée…j’ai bien cru que j’allais m’assoir et ne plus bouger, à court de jambes et de souffle. Je pense qu’un cardio m’aurait dit que j’avais atteint ma fréquence cardiaque max et que je pouvais arrêter 🤪. Vers 14h on arrive au “village” de Courbanges et là…bien il y a un gîte, 4 maisons et rien d’autre sauf ce qui nous fallait absolument, de l’eau😅. La fontaine locale qui approvisionne toutes les maison. Presque sauvé, on avale notre sandwich et notre orange mais sans trop traîner car on a encore du chemin à faire pour atteindre Besse.

Nous reprenons notre route à travers les estives sans autre compagnie que les Salers qui nous regardent passer. Les fleurs champêtres bordent notre chemin et c’est un régal des yeux. Il y aura une dernière épreuve d’effort avant de redescendre sur Besse et chercher notre gîte. Un pont d’accès avec de drôle de sculptures nous souhaite la bienvenue, mais nous ce qu’on veut c’est poser notre sac et ne plus bouger…et c’est raté, Map’s nous fait tourner en bourrique entre une ancienne route et une nouvelle appellation…Cela nous a quand même permis de repérer une pizzeria pour ce soir, ouverte, ce qui n’est pas évident dans le coin en cette saison. Bref on finit par trouver nôtre Airbnb, mais le propriétaire n’est pas là , n’a pas laissé de consignes et ne répond pas au téléphone ce qui a le don de m’agacer. Et pas de wifi ni aucun équipent de base, bref pas la bonne adresse…Douche et étirements fait on va faire nos courses pour le petit dej du lendemain et on file à la pizzeria car la majorité des restaurants, boulangerie et autres magasins sont fermés…c’est compliqué. La Pizza était copieuse et très bonne, de quoi restaurer mes forces après finalement 26km, 1111m de dénivelé en 7h de marche.
Détail amusant, Besse est un ancien fief d’un vieil ami Hoechstien, Jean-Claude que je salue , et on trouve une place, un bar, un hôtel a l’ancien nom de sa famille, même si lui est plus du Cantal du côté de Murat. 
Aujourd’hui je touche la limite de ce que je peux faire en marchant. Certes le surpoids de l’hiver sans exercice à cause de mon pied et donc pas d’entraînement est un handicap…mais porter un sac de près 13kg dans des conditions de montagne avec des côtes à 20% aujourd’hui et de façon répétitive me paraît « déraisonnable ». Soit je dois trouver des solutions de portage, soit je reste en bord de mer🤔 Il faut que j’y réfléchisse sérieusement.

Demain on va Brion, la journée sera plus calme avec 19km et un dénivelé inférieur mais on verra la réalité du terrain…

Bonne soirée à tous et à demain pour de nouvelles photos.

Bises à tous