Pierre-Guy, sous le signe de la Balance...

Un peu de temps ce samedi matin pour boucler les valises, hé oui aujourd'hui on a en deux,  et se préparer à partir pour les chutes Victoria. Une voiture nous amène à l'aéroport où nous sommes pris en charge par un autre véhicule. Il faut environ 3h pour aller du parc de Chobé à "Tongabézi" en Zambi notre prochain lodge d'où nous pourrons visiter les chutes. 

Le trafic est intense entre le Botswana et la Zambie. Il n'y a qu'un seul point de passage et la traversée du Zambèze, qui sépare les deux pays, se fait encore aujourd'hui par des bacs. Une autoroute est en construction...il est temps quand on voit les files de camions qui attendent. De notre coté on prend un petit bac pour les petits véhicules. La seule attente que nous devrons faire est l'achat des visas, Zambie et par simplification Zimbabwe au cas où, on ne peut les prendre avant de partir. La foule qui attend dans la zone sous douane est dense, notre chauffeur s'occupe des formalités.

Nous reprenons notre route en direction de Livingstone, la ville zambienne qui borde les chutes, et nous nous arrêtons sur le parcours pour aller à notre lodge Tongabezi. A la magie de cette région d'Afrique s'ajoute la beauté du site sur lequel nous arrivons. Nos mâchoires se décrochent à la vision du spectacle grandiose que nous avons devant nous. Le lodge est en bordure du Zambèze qui brille sous le soleil. Nous sommes installés pour notre déjeuner qui nous attend sur une terrasse avec le fleuve à nos pieds et le Zimbabwe en face de nous. Nous sommes ébahis par la beauté du paysage, et ce n'est qu'un début.

Ce lodge principal n'est pas celui sur lequel nous allons être hébergé pendant 4 jours. Le nôtre se trouve sur une petite île en descendant le Zambèze à environ 10 minutes de bateau, à Simdabezi Island. Là-bas se trouve juste 5 lodges avec au total un maximum de 10 invités sur une petite île perdue dans les méandres du fleuve. Merci à "loin de la foule", nous sommes arrivés au paradis!

Après une petite réunion d'organisation sur notre séjour avec le chef des guides et les différentes activités que nous allons faire, nous prenons notre bateau pour nous rendre sur notre site d'accueil. Dès notre départ nous faisons "connaissance" avec les habitants du fleuve et il est inutile de vous dire que nous respectons à la lettre les consignes de sécurité : " Ne pas laisser traîner les mains dans l'eau, ou essayer de récupérer un objet qui tomberait du bateau". Les dents des crocodiles et la taille des hippopotames calment tout de suite toutes velléités de ne pas s'y conformer. 

Cette promenade est magique et elle nous permet de nous "familiariser" avec notre environnement.  L'accueil sur notre île est chaleureux et la petite équipe qui va prendre soin de nous est d'une gentillesse non feinte et pas obséquieuse, ils sont juste chaleureux... Notre chambre donne directement sur un bras du fleuve à 4 mètres en contre bas et sur pilotis histoire d'éviter les montées intempestives d'animaux... Le seul habitant sauvage du quartier s'appelle "Maurice". C'est un hippo qui est né sur l’île, donc c'est chez lui ici et il y revient tous les soirs après avoir été rejoindre ses copains un peu plus loin dans la journée. L'hippo est un animal grégaire mais qui aime aussi vivre seul, surtout le mâle avec ses femelles!! Par contre ce sont des animaux territoriaux ce qui les rend très dangereux quand on vient chez eux, rien ne les arrêtent... 

Après une rapide installation et une petite visite des environs, ça va vite, nous repartons sur notre bateau, car ce soir c'est grandiose...Couché de soleil sur le Zambèze...2h de promenade sur le fleuve, il fait chaud, il y a des animaux partout sur les bords, des oiseaux dans tous les sens, des hippos dans l'eau, et nous sur notre bateau un verre de vin blanc à la main, émus de l'instant présent et du spectacle auquel nous assistons... "Un samedi soir sur la terre"  comme le chante Cabrel, et celui là nous l'aimons beaucoup!!

Retour tranquille à notre lodge où nous rejoignons les quelques autres invités du jour, ce soir 2 jeunes femmes de la police de New-York et un couple de californiens. On échange sur la France, les USA, la police... et la beauté de ce pays. Puis chacun son intimité et sa table sous ou sur les arbres ou en bordure du Zambèze, chaque jour cela change matin midi et soir... Le dîner est un régal, le chef a travaillé en Europe et il prépare avec les produits locaux des plats délicieux, et c'est fatigués, repus et heureux que nous rejoignons notre chambre qui contrairement au premier lodge n'est pas en dur sauf le toit mais en grosse toile. Par contre l'aménagement intérieur est irréprochable. 

Ici la nuit tombe de bonne heure, à 19h il fait nuit, par contre à 5h30 environ le soleil pointe son nez. Et comme nous sommes face à lui pour le lever le réveil se fera avec lui. Autre particularité de ce coin d'Afrique, nous ne sommes pas dans la jungle, il n'y a pas à proprement parlé de faunes nocturnes. Donc quand le soleil se couche et que les babouins ont rejoint les arbres pour dormir et donc ont arrêté de faire leur raffut...on entend plus rien, c'est le silence total, jusqu'au matin. Mais ça c'est un autre jour!          

Il y a bien eu quelques bruits de passage animalier non loin de notre maison mais pas de barrissement ni de rugissement à proximité... Réveil aux aurores pour une nouvelle journée de balade qui sera partagée en deux aujourd'hui avec un retour au lodge pour le déjeuner. Nous avons la chance d'être seuls avec notre guide, un groupe est arrivé hier et il part toute la journée comme nous la veille. Le gros avantage c'est que l'on peut poser plein de questions au guide, il nous raconte en détail la vie des animaux, du parc...et on s’arrête pour faire des photos quand on veut et où on veut.

En rentrant sur les pistes du parc qui est très surveillé, déclaration d’entrée et de sortie sans compter les patrouilles, on suit dans un premier temps l'autre véhicule du lodge , avant d'aller sur notre propre chemin et nous "perdre" dans le bush. La chaleur n'est pas encore trop harassante et nous avons le temps de bien regarder à faible vitesse le moindre animal qui passe dans notre champ de vision. Beaucoup d'oiseaux, des gros et des petits, des nettoyeurs et des chasseurs. La lumière du matin est plus douce que l'après-midi et meilleure pour les photos. Nous croisons à nouveau notre troupe de lion, c'est d'ailleurs ce jour là que les deux jeunes dans leur voiture éveillerons l'attention d'une lionne (voir les photos...)

Le guide nous explique que dans le parc il y a très rarement du braconnage et que les animaux que l'on trouve mort le sont de façon "naturelle" c'est à dire de vieillesse ou de maladie propre à chaque race. Dans ce cas "la nature" locale s'occupe du nettoyage!!

Comme toujours vers 9h30, c'est la pause thé face à la Namibie. Tout est calme, même l’âme du Baobab se repose!! Nous allons rouler tranquillement et d'antilopes aux girafes, des zèbres à toutes sortes d'oiseaux (celui à bec rouge est un Calao, quand il "chante" on dirait un bébé qui pleure, très surprenant la première fois...) la matinée va passer toute en douceur avant de rentrer déjeuner et lodge. 

Nous repartirons l'après-midi avec 4 américains qui viennent tout juste d'arriver et avec lesquels nous sympathiserons. Ce sont des amis de 30 ans, un couple vient du Dakota et l'autre de Caroline du Nord. le Monsieur de ce dernier couple, Mike de son prénom, a vécu 10 ans de son enfance au Swaziland où son père était pasteur. Il n'était jamais revenu en Afrique depuis son départ il y a près de 50 ans... Du coup ils en profitent pour faire une bonne partie de l'Afrique australe plus le Kenya et la Tanzanie!!

Sans voir de "troupeaux" extraordinaires, nous passerons l'après midi en bonne compagnie à s'émerveiller de tout, même des gros nuages noirs qui fondent sur nous mais qui disparaîtront au bout de 10 minutes après avoir arroser cette terre qui n'attend que ça, l'eau!!

Retour au lodge pour un peu de repos face à la plaine de Namibie où se promènent les herbivores locaux, y compris le bétail d'élevage...qui sert souvent de repas aux fauves!! Un bon dîner, franchement la viande est une merveille je comprend les lions, et bonne nouvelle la valise d'Anne-Marie est enfin arrivée, elle va pouvoir me rendre mes affaires !! Après une soirée très sympa, retour accompagné comme toujours par un guide à notre maison...et heureusement car sur notre chemin nous croisons un "Puff Adder" ou vipère heurtante en Français. C'est le serpent qui tue le plus en Afrique, devant le Black Mamba...on le contourne et on s'enferme chez nous!! Demain départ pour la Zambie et les chutes Victoria il est temps de dormir un peu,  Bonne nuit...        

La nuit a été excellente, on est au fond de l’Afrique avec une literie parfaite, une moustiquaire efficace et pas de bruits particuliers dehors cette nuit, juste au petit matin les animaux qui se réveillent. C'est notre guide qui vient nous réveiller, c'est plus prudent et après un bon petit déjeuner, départ pour la journée de safari. Le matin il peut faire frais, c'est à dire environ 20°, mais comme on voyage sur la plateforme de la voiture on est au vent, il est donc prudent de se couvrir un peu... 

Tout le monde est là et à 6h30 on part vers le fleuve, là où sont les animaux le matin avant les grandes chaleurs. Dès la sortie du camp un troupeau de buffles nous arrête, ils traversent tranquillement la route. Eux ont déjà bu, ils s'en retournent dans le bush, trop de monde dans le secteur pour eux et pas assez à brouter... Ils sont tous là, les girafes, les antilopes, les phacochères, et nos amis les lions qui ont bougé cette nuit pour le dîner...Toujours aussi paisible de loin, mais toujours aux aguets. Dans la journée ils n'ont pas une vue "extraordinaire" et surtout ne savent pas individualiser dans une masse une cible potentielle. C'est pour ça que dans nos véhicules nous ne "risquons rien" tant que nous restons à l'intérieur de la plateforme. Pas le droit de sortir un bras ou un pied car ils le détecteraient instantanément, et on en eu la preuve avec une voiture de safari privée avec 2 jeunes à l’intérieur. Les lions étaient allongés et "dormaient" la fille au volant à ouvert la fenêtre de la voiture et s'est penchée pour les regarder et son ami est sorti sur le toit pour faire des photos... Mauvaise idée, il a fallu 10 secondes pour qu'une lionne à 20 mètres se redresse et pointe son museau en direction de la voiture. Elle avait sentie la cible potentielle et l'avait individualisé dans son champ de vision. Même en dormant et  en ayant mangé, un lion sait ce qu'il se passe dans un rayon de 300m, il sent, il ressent les ondes et il entend...après évaluation il agit ou pas!! Notre guide a fait rentrer dans leur voiture les eux jeunes vite fait bien fait...

Toute la matinée nous allons déambuler dans le bush, le vent s'est levé, il fait chaud et c'est délicieux d'être là. Vers 9h30 on fait une petite pause "restauration"  avec thé, café et petits gâteaux dans une aire "sécurisée", on se croirait en séminaire!!  Nous sommes au pied d'un baobab, l'arbre mythique de l'Afrique et j'adore voir et photographier les esprits qui les habitent!! Nous reprenons notre chemin qui nous permet de croiser des aigles pécheurs,pélicans, marabouts, oies du Nil,  notre premier Hippopotame, qui n'est pas très en forme et même plutôt sur sa fin de vie... des petits crocos qui attendent de pouvoir le manger!!la nature quoi!! Et puis avant notre pique-nique, nous nous approchons d'un troupeau d'éléphants d'une centaine de membres. C'est impressionnant de les voir ainsi réunit, ils sont en bord de rivière, il y en a de tous les ages, des bébés surveillés de près par les mères des jeunes qui semblent s'amuser, des adultes qui sont comme à la plage en vacances et qui se baignent en ne laissant que le bout de la trompe dépasser,  et tout ce beau monde, se roule dans le boue, se baigne, s'asperge de sable...sans se préoccuper de nous. Certes nous gardons une distance raisonnable, l'éléphant n'aime pas la promiscuité avec l'homme, mais on voit bien qu'on est chez eux et nous en prenons pleinement conscience à ce moment, nous sommes sur leur territoire, pas chez nous et nous devons les respecter. Nous espérons que cela durera longtemps comme ça. Avec Anne-Marie nous n'avons pas assez de nos yeux pour emmagasiner tout ce qui se passe devant nous. C'est parfois difficile de profiter du moment présent pour fixer dans sa mémoire les images, et de fixer ces images sur un appareil photo, il y a conflit d’intérêt...  

Nous nous arrêtons un peu plus loin sur les hauteurs pour un pique-nique royal que l'équipe du lodge nous a préparé. Il y a même le Gin pour l'apéritif, on voit que les Anglais sont nombreux par ici!! Une femelle "velvet monkey" avec son petit viendra nous voler un peu de nourriture avec une rapidité et agilité incroyable. Nous repartons à travers le bush pour rejoindre Kasane et prendre un bateau pour poursuivre notre safari sur la rivière cette fois-ci et découvrir d'autres facettes de ce pays magnifique.

Nous remontons le rivière Chobe en faisant le tour des petits ilots. Ici aussi les étrangers c'est nous. Nous sommes au pays des crocodiles, des hippopotames, des gros buffles et de quantités d'oiseaux gros ou petits, du marabout qui se partage et nettoie les charognes au pique-bœuf qui nettoie les parasites entre autres sur les hippopotames.

La masse d'un hippo de près est impressionnante, on comprend pourquoi c'est l'animal qui provoque le plus d'accidents mortels en Afrique. Il faut s'imaginer entre 1,5 à 3,5 tonnes qui charge quand on est sur son territoire, ce qu'il déteste, et comme il se sait presque inattaquable, rien ne l’arrête à terre ou sous l'eau, Il lui arrive même de manger des crocodiles, lui qui est herbivore principalement!! Et quand il est sur les berges et qu'il rencontre un buffle en train de brouter sur son territoire, il charge et c'est le buffle qui décampe... 

Nous allons passer notre après midi sur notre bateau à découvrir les méandres de la rivière et ses habitants. Un peu plus loin nous allons retrouver une autre troupe d'éléphants sur les berges, le spectacle est superbe, on y resterait  des heures. 

Retour sur la terre ferme, nous remontons dans notre véhicule pour rentrer au lodge. La chance nous sourit car sur le chemin, nous apercevons un "guetteur" Lycaon ce qui veut dire que la meute n'est pas loin. Nous rentrons dans le bush et tombons sur la famille en train de se reposer avant la chasse du soir probablement. Beaucoup de jeunes dans cette troupe de chasseurs redoutables qui travaille en meute et qu'on ne voit pas souvent ici nous précise le guide et surtout qui se laissent difficilement approcher. La chance est avec nous!!

D'ailleurs en rentrant nous croiserons un autre troupeau de Buffles qui cette fois-ci retraversent la route dans l'autre sens pour se rendre à la rivière, cela semble être le rituel journalier. Nous en intriguons certains qui en restent presque bouche bée, mais sans lâcher son foin quand même!!

Retour au Lodge pour une douche bien méritée et un bon dîner. Seul petit "hic", la valise d'Anne-Marie n'est toujours pas arrivée et ça ne l'amuse pas du tout de se promener dans une partie de mes affaires!!

La nourriture est délicieuse, on ne se croirait pas au milieu de rien... la nuit fera du bien car demain on repart en safari et comme toujours de bonne heure!!

Forcement tout ne peut pas aller parfaitement du premier coup...et bien sur il manque une valise, celle d'Anne-Marie. On a pris soin de prendre un sac à dos avec des affaires de rechange au cas où...mais on a pas mixer nos affaires dans nos deux valises. Pour ceux qui veulent un conseil, c'est plus prudent de le faire!!

Bref, après les réclamations et autres dossiers, on quitte l'aéroport ou un van est venu nous chercher et au bout de 10 minutes on se retrouve sur une route en direction de notre Lodge le "Chobe Éléphant Camp" , petite structure de 10 lodges perdu dans le bush au-dessus et en face de la rivière Chobe et de la Namibie. Mais cette route traverse directement le parc et d’emblée nous sommes immergés dans la vie des animaux qui se promènent partout, route ou pas route ils sont chez eux... et nous croisons nos premiers éléphants qui bien sur nous émerveillent... A peine le temps d'arriver et de poser "nos bagages"...le guide nous demande de faire vite pour nous changer car le matin ils ont repéré une troupe de lions et savent à peu près où ils seront ce soir... En tenue et nous voilà partis en voiture de brousse, gros 4x4 surélevé et ouvert. En partant de Paris il faisait 5°, ici il fait 38°...le choc est un peu violent!! 

A peine sortis du Lodge que nous sommes en contact direct avec la nature sauvage, les animaux, les odeurs, la flore... On ne sait plus où et quoi regarder tellement il y a a voir...on se laisse porter par le moment présent. Les premières antilopes, les zèbres, les babouins et les girafes tout ce petit monde vaque à ses "préoccupations". Et puis soudain on ralentit, on se dirige vers les bords de la rivière et là affaler un peu à l'ombre, "profitant" de la chaleur relative de la fin de journée, la troupe de lions est là, juste à coté de nous. 

Notre voiture s’arrête à 3m des premières lionnes, impressionnantes de puissance au repos...on ne les intéresse pas et c'est tant mieux car on se dit qu'il suffirait d'un bond pour que ces petites bêtes viennent faire 4h de nous... Quand ils bougent on ne respire plus, on entend les mouches voler, mais visiblement le déjeuner de la nuit dernière ou du petit matin a été suffisant. Nous sommes 6 dans le 4x4 et les appareils photos et autres caméras fonctionnent au maximum... En fait en face de nous il y a le gros de la troupe avec le mâle, 4 ou 5 femelles, 4 jeunes de 2 ou 3 ans et 3 petits et derrière nous plus près de la rivière il y a 4 autres femelles avec 2 jeunes mâles, soit près d'une vingtaine de membres...et nous découvrirons après une mère un peu à l'écart avec 2 bébés. Quand ils sont tout petits les lionceaux sont toujours à l'écart du groupe et surveillés de près par la mère... C'est d'ailleurs la seule qui à un moment a montré un peu d'agacement vis à vis de nous (trop près?) car ses petits ont eu peur et se sont cachés dans les buissons...et nous dans notre camion!!

Je crois qu'on a dû rester près d'une heure avec eux à les regarder comme hypnotisé... et puis on est reparti à travers la brousse, on était comme dans un rêve éveillé!!

Retour à notre Lodge à la nuit tombée et soirée très sympa avec l'équipe d'une quinzaine de personnes pour assurer le service et le fonctionnement des 10 lodges au total soit un maximum de 20 personnes ce qui est très bien. Notre lodge est en dur car le camp est bien sûr ouvert aux animaux et il est "fortement" déconseillé de se promener la nuit dehors. En fait après 19h le guide vient nous chercher à notre lodge et nous ramène après le dîner afin d'éviter les "mauvaises" rencontres!!

Première nuit bien méritée, on s'écroule...demain réveil à 5h du matin pour un départ à 6h30 pour une journée complète de safari...que du bonheur...       

Il faut un peu de temps pour organiser correctement ce genre de voyage. On ne part pas faire les Chutes Victoria comme on part au marché. Choisir ce que l'on veut voir, la période la plus propice, une agence pour organiser sur place, les vacances pour Anne-Marie à planifier (hé oui elle travaille elle!)...

L'idée est de conjuguer les Chutes avec un ou deux parcs animaliers sans trop perdre de temps sur "l’accessoire". Après avoir interroger une dizaine d'agence pour monter un voyage comme on le souhaitait, je vous passe les circuits inutiles qui vont de la route des vins en passant par la visite de Soweto et Johannesburg et la visite de la prison au Cap ou fut enfermé Nelson Mandela, je finis par trouver une agence super efficace et qui va me faire un programme sur mesure en écoutant ce que je souhaite voir et faire. Un conseil si vous allez dans ce coin du monde, contactez "Loin de la Foule" que Florence Aboulker a créé. Elle connait l’Afrique depuis plus de 20 ans, connait ses pièges et aussi ses interlocuteurs sur place, et comme son nom l'indique on ne se retrouve pas sur les grands circuits avec tout le monde. Grace à elle on a fait un voyage magique!!

La période retenue sera celle de la fin de la saison sèche c'est à dire fin octobre début novembre, et les sites retenus seront le nord du Botswana face à la Namibie dans le "parc national de Chobé" et en Zambie sur le fleuve Zambèze pour faire les chutes Victoria. 

Le Botswana présente la particularité de concentrer 70% des éléphants d'Afrique et sur le parc on retrouve 30% de cette population, on ne va donc pas les louper!! De par son étendue et son positionnement il dispose d'une diversité et d'une richesse d’animaux incroyable. Les "Big five" ne seront pas tous au rendez-vous dans cette première étape, il manquera les rhinocéros qu'on ne trouve pas au Botswana, par contre les autres, avec un peu de chance, sans parler de nos amis les hippopotames!! 

Effervescence des préparatifs, excitation du voyage...le 30 octobre nous embarquons pour un voyage certes un peu long, Roissy/Doha/Johannesburg et enfin Kasane au nord du Botswana et aux portes du parc de Chobe, soit 22h au total...mais bon quand on aime on ne compte pas! 

De l'Airbus A380 au petit avion de liaison régionale pour Kasane, on espère une seule chose, que les valises suivent ce qui n'est jamais évident. Entre Johannesburg et Kasane nous survolons le bush, de grands étendues qui nous semblent vides avec sur la gauche de notre appareil le désert du Kalahari. Et puis soudain un fleuve se dessine , c'est la chobe river qui se jette un peu plus loin dans le Zambèze et qui sépare le Botswana de cette langue de terre de la Namibie qui s'insinue entre la Zambie et le Botswana. Cette rivière irrigue tout le plateau et permet à la faune de se développer avec beaucoup de ressources alimentaires sans crainte de sécheresse, d'où cette concentration d'éléphants.

A peine descendu l'histoire commence!! 

Tout a commencé en octobre 2017 pour l'anniversaire de mes 60 ans... "Surprise" à la maison avec amis et famille pour fêter l’événement. Je dis "surprise" car à un moment il a bien fallu qu'Anne-Marie me prévienne des préparatifs en cours dans la maison et qu'il y aurait une petite fête, mais rien de plus! Le jour J la maison se remplit d'invités et comme le soleil est au rendez-vous, comme souvent pour mon anniversaire, la journée s'annonce bien et c'est un bien bel échantillon des gens que j'aime qui sont venus. Commencé à midi, nous célébrerons dignement cet événement jusque tard dans la soirée...

L'autre surprise de taille, c'est l'idée du cadeau qui vient de ma fille Laetitia. Elle s'est souvenue que pendant très longtemps j'ai parlé d'aller en Afrique voir les chutes Victoria. Donc mise en place d'une cagnotte et début de l'histoire...   

C'est une curieuse sensation que de se réveiller et de ne pas avoir à préparer son sac, crémer ses pieds et remettre ce bon short de randonnée qui apres 1 mois commence à tenir debout tout seul!! Juste prendre son petit déjeuner tranquillement et se demander comment passer son temps ce matin en attendant Anne-Marie. Histoire de ne pas perdre "la main" je decide de faire le tour de la presqu'île de Carantec et si possible de passer sur l'île Callot. 

Même si le ciel est bas et gris, la lumière est belle sur les îles et il y a toujours une trouée dans les nuages pour laisser passer un rayon de soleil. Au loin en face on peut voir le port de Roscoff et ses ferrys qui partent pour l'Angleterre. Mais plus prêt de moi, juste en dessous sur la plage de Carantec, je découvre 2 baigneuses d'un certain âge en train de papoter dans l'eau...et celles-ci n'ont pas de combinaison pour faire de la marche, non elle discute dans une eau à 10° avec un petit vent de nord qui moi me refroidit carrément!! Ces Bretonnes sont folles, je ne vois que cette possibilité...

Le passage pour l'île Callot est ouvert et j'en profite pour en faire le tour et y découvrir ses paysages et un peu de son histoire, notamment celle autour du ramassage du goémon et sa transformation en iode...quelle énergie pour de bien maigres résultats, mais cette vie de labeur était la leur. Au fond de l'île se trouve la chapelle dédiée à Notre Dame de Callot date du XVIeme siècle dans sa première construction... Elle est simple mais très belle et bien restaurée. Je trouve que finir mon voyage par cette chapelle en l'ayant commencé au Mont St Michel est une bonnet façon de "boucler la boucle"...

Anne-Marie est enfin arrivée en fin de matinée et nous partons sous un beau soleil pour Roscoff, y passer l'après midi dans la,vieille ville et découvrir en face l'île de Batz . Un peu de soleil a partager à deux fait du bien je peux vous l'assurer, et parler avec quelqu'un encore plus!! J'avais dit hier que j'arriverai peut être à faire mettre les pieds d'Anne-Marie dans l'eau voir peut être plus... J'ai bien sûr facilement gagné mon pari, au premier centre de thalasso créé en France en 1899... Trois heures de bains chauds, de hammam et un massage, juste le plus grand bonheur après 600km de promenade sur ces magnifiques côtes Bretonnes. 

Dimanche matin, j'emmène Anne-Marie visiter l'île Callot, trop tôt dans un premier temps pour passer sur la chaussée qui est encore submergée. Ce matin le vent souffle plus fort sur le sillon et il est froid, les bonnets sont les bienvenus... Beaucoup de "pêcheurs" de coquillages sont là avec leurs deux outils essentiels, un seau et une sorte de râteau pour creuser et gratter le sable, et ça gratte dur!! 

Un dernier déjeuner face à la mer qui va me manquer les jours prochains et il est temps de retourner à la "civilisation", car tout à une fin et il faut savoir arrêter les belles aventures pour aller creuser d'autres sillons ailleurs.

Merci à tous et rendez-vous pour un autre voyage pendant lequel le temps semble s'arrêter et au cours duquel on découvre vraiment le monde qui nous entoure.

Bises a tous

PS: Les photos viendront demain, le dernier chargement de ce voyage bloque ce soir...

J'avais bien regardé  la météo et je savais que ce ne serait pas bon. Comme disait René -Yann hier, le ciel breton risque de me dire Kenavo à sa façon, et il ne s'en est pas privé. J'avais bien rangé mes affaires de pluie au fond du sac, mais ce matin et déjà pour partir il faut que je m'équipe car ça tombe raide. Sur la sortie de Morlaix tout se passe bien, mais le chemin ne longe pas rivière mais fait un crochet par l'intérieur et passe par des bois...et avec ce qui tombe ça fait déjà deux handicaps qui ne m'enchantent pas. La cerise sur le gâteau c'est le vent qui est prévu de souffler aujourd'hui entre 80 et 100km/h...et dès ce matin il commence à se faire sentir et ça c'est le pire. Ça rappèlera des souvenir à Emmanuel avec qui j'avais fait le GR 20 en Corse quand on s'est pris pendant 2 jours le vent et la pluie sur les sommets. On avait le poncho qui nous passait par dessus la tête, on ne voyait plus rien... A deux on peut toujours le remettre en place, tout seul c'est une horreur. Et bien sûr j'ai le vent dans le dos qui soulève mon poncho et qui découvre mon sac permettant à la pluie de tout mouiller. 

La pluie, la gadoue et le vent, ça fait trois éléments qui me font prendre la décision de ne pas suivre le sentier dans son parcours normal mais de suivre la route côtière qui longe l'estuaire. C'est une petite départementale qui m'évite les glissades et me permet tant bien que mal de tenir ma "jupe/poncho" à sa place c'est à dire sur mon dos et pas sur ma tête... Je suis à Locquénolé et je retrouve en face Dourduff en mer où je suis passé hier de l'autre côté de l'estuaire, mais cette fois-ci la luminosité sur les îles est toute autre, on ne voit pas grand chose sauf l'eau qui tombe et seuls ces petits veaux compatiront ce matin à mon sort!

Parfois les nuages s'écartent un peu et me permettent de capter ce bel arc en ciel sur la baie. Entre deux averses j'arrive à rester attentif à ce qui m'entoure comme cette belle demeure ou ce bateau au repos qui attend la marée pour repartir travailler.  Les trêves ne sont jamais longues et en longeant le golf de Carantec, où des "malades" tapent la petite balle blanche sous des cordes, je fais une halte sous un cyprès histoire de laisser passer le plus gros... 

Je termine ma dernière journée en arrivant pour 12h à mon hôtel, étonné de me voir arriver si tôt mais très compréhensif de la situation. J'ai fait 18km sur les 27 prévus mais ça ne va pas me manquer. Ma chambre sera prête d'ici 15minutes et le propriétaire m'offre un grand café chaud pour me faire patienter. J'étale dans l'entrée mon poncho qui goutte histoire de ne pas pourrir ma chambre quand je pourrai la prendre... Plus tard dans l'après midi je pars faire un peu de repérage dans Carantec, le vent s'est bien renforcer et face à la flèche du clocher de La Chapelle Notre Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon une des plus hautes de Bretagne et à l'île Callot que nous visiteront demain si tout va bien avec Anne-Marie, je tiens mon chapeau car seuls les windsurfeurs sont heureux de ce temps. Et si tout va bien nous visiterons également le Château du Taureau qui a été construit suite à l'invasion des Anglais de Morlaix, voir mon chapitre d'hier, pour protéger l'entrée de la baie. Fort militaire restauré par Vauban pour Louis XIV, puis prison au XVIIIeme siècle, il fut laissé à l'abandon et restauré récemment. 

De quoi s'occuper ce week-end si le temps se calme et apres 600km de randonnée prendre un peu de repos bien mérité. Les photos de mes découvertes suivront demain. Si je dois tirer des conclusions de ma promenade, je dirais que ce fut une belle expérience sur une côte que je ne connaissais pas, que partir en avril était présomptueux même si finalement j'ai eu de la chance avec un bel intermède ensoleillé... Je crois également qu'il ne faut pas partir seul sur ce GR, on ne rencontre personne, ni dans la journee, ni le soir, avril n'aidant pas dans ce domaine certes... Je crois aussi qu’il est plus prudent de partir au moins à deux pour des raisons de sécurité car je suis passé par des zones "risquées" en terme de chute et qu'avant qu'on vous trouve il peut se passer un bon bout de temps!! Dernier élément, ce sentier est physique et il ne faut pas oublier cet argument pour ceux qui souhaitent le faire. Mais ce sentier est tellement beau, tellement incroyable dans sa naturalité qu’il vaut les efforts à accomplir pour le découvrir. Et peut-être que le faire par tranche de 15jours est une bonne idée...

Merci à ceux qui ont eu la patience de me lire et pour d'autres de faire des commentaires, dans mon silence presque monacal c'est toujours important de se sentir moins seul!

Il y aura un épilogue demain avec Anne-Marie, je lui ferai mettre les pieds dans l'eau ou peut être plus!!

Bon week-end à tous

Diner en tête à tête avec moi même, comme d'habitude l'hôtel est vide et personne au restaurant! Le soir on sent bien la fraîcheur descendre et encore plus dans la chambre, car comme il faisait beau la semaine dernière ils ont coupé le chauffage, c'est le premier hôtel qui me fait ça...j'ai rajouté une couverture sur mon petit lit dans lequel j'ai mail dormi pour cause de pieds qui dépassaient sur la barre de lit!! Mais la fraîcheur le matin ça réveille... Pendant mon petit déjeuner face à la place de Plougasnou j'ai la désagréable vision d'un lâché  de pluie d'un gros nuage noir qui passe au-dessus de nous, ça c'est pas prévu au programme. Normalement ciel dégagé ce matin et nuageux cet après-midi en arrivant sur Morlaix, mais pas d'eau. Déjà qu'il fait 5° et que je me demande vraiment où est passé le printemps, si en plus je prends la douche...

En partant il fait carrément froid car un petit vent marin souffle en prime pour me refroidir. Je ne m'arrête pas beaucoup sur cette première partie, et j'ai mon regard fixé sur les nuages qui arrivent. Un nouveau lâché de pluie m'oblige à couvrir mon sac, pour moi je fais avec pour le moment. Pas grand chose à voir de particulier aux pointes de Primel et du Diben, je trace jusqu'à Térénez et son Anse pour retrouver de belles vues ainsi que depuis la "Principauté de Barnénez", ils sont joueurs ces Bretons, sur notamment le Château du Taureau et La Chambre ainsi que sur l'île Sterec qui donne son nom aux huîtres locales, qui sont délicieuses...

Une bonne partie de la baie de Morlaix est occupée par les parc à huîtres qui s'étalent un peu partout. Quelques jolis bateaux locaux glissent sur l'eau et le spectacle est toujours aussi apaisant. Je continue à longer la baie, ça monte et ça descend mais beaucoup moins qu'hier...et j'arrive à Dourduff-en-Mer, petit port au fond de la baie, où se rejoignent la rivière de Morlaix et le Dourduff. A ce niveau je quitte la côte et surprise, je retrouve un signal bien connu, celui de St Jacques de Compostelle qui accompagne mon GR pendant quelques kilomètres... Je remonte maintenant par une foret où gentiment ils ont préparé des tas de bois pour mon prochain passage pour arriver sur Ploujean et un premier château, celui de Suscinio, caché dans la foret. Les animaux de la région aiment visiblement leur confort et ce n'est pas ce cheval qui va me démentir.  Faute d'indications correctes sur le sentier, je me retrouve malencontreusement devant le château de Keranroux et c'est le châtelain qui m'indique mon erreur...et me remet sur le bon chemin, tout en me surveillant du coin de l'œil quand je passe devant sa chapelle derrière laquelle se trouve un beau gisant mais que je ne peux approcher!! Par contre toujours sur ses terres mais sur le chemin je croise un splendide Pigeonnier en très bon état de conservation. 

Je n'ai plus qu'à me laisser descendre jusqu'à Morlaix et son port que je remonte pour trouver mon hôtel du jour. Je passe devant l'ancienne Manufacture de Tabac, prend au loin le viaduc construit dans les années 1860, croise dans le port une oie et un cormoran...et par la "faute" de ce dernier, je continue ma route jusqu'au centre ville, alors qu'en levant la tête juste au-dessus de cet oiseau, j'aurai vu mon hôtel du port, qui comme son nom l'indique donne sur le port et non sur le centre ville, cqfd...

Je profite de mon après midi pour aller visiter le centre historique de cette jolie petite ville, avec ses vieilles maisons, son église Ste Melaine du XVeme et bien sûr son Viaduc construit pour faire passer la ligne de chemin de fer Paris-Brest. Morlaix a un riche passé historique , elle fut pillée par une flotte anglaise de 60 navires, que les moralaisiens mirent en déroute en 1522. A cette occasion la ville ajouta à ses armes un lion faisant face au léopard anglais avec la devise que j'aime beaucoup, " S'ils te mordent, mords les". Finalement je n'ai pris que 3 fois la pluie dans la journée ce qui n'est pas si mal...espérons que ça dure jusqu'à demain soir!

Demain derniere journée pour rejoindre Carantec avec 27km au programme. Si la météo est clémente tout se passera bien, et serait un comble que pour mon dernier jour je sois rincé !!

Bonne soirée à tous 

Un peu de pluie hier soir en partant dîner à la crêperie mais surtout le vent est très frais et ça j'aime pas beaucoup. Ce matin en partant je pense pouvoir marcher uniquement avec ma veste coupe vent, mais au bout de 10 minutes je remets ma polaire de marché tellement j'ai froid. Un petit 8° mais en ressenti avec le vent sûrement moins. Je coupe à travers la presqu'île de Plestin les grèves, j'ai fait la pointe hier et elle ne présente pas d'intérêt particulier, sauf ajouter des kilomètres. Mon chemin passe par les champs où je rencontre les moutons locaux, noirs avec des yeux inquiétants... Je descends sur Sainte Barbe et je franchis le Douron et je quitte les côtes d'Armor. Deux belles bâtisses à droite et à gauche du pont pour célébrer mon entrée dans le Finistère...

Par chance c'est marée basse et je vais pouvoir passer par la plage pour rejoindre Locquirec. C'est très agreable de marcher sur un sol à la fois dur et souple comme le sable d'une plage humide, mais pas trop... Je remonte ainsi près de 4km jusqu'au port de cette jolie petite ville avec comme souvent de très belles propriétés en bord de mer. En quittant Locquirec je reprends le sentier normal qui longe la mer par les falaises. Ça commence à monter et à descendre et ce n'est qu'un début ! Le vent s'est encore renforcé et il n'est pas question de quitter ma polaire sous mon coupe vent. Par contre le gros avantage c'est que cela a chassé les gros nuages noirs de ce matin et que la lumière est très belle et qu'elle donne des tonalités toujours particulières à la mer et aux rochers. 

Jusqu'à la plage de Sables-Blancs avec ses surfeurs, tout va bien et je continue par le sentier qui fait tours et détours dans chaque crique en venant presque lécher l'eau. Et puis après une derniere plage, celle de Vilin-Izella ça se gâte sérieusement. J'ai 10km à faire avec 700m de dénivelé, sur mon guide ils annoncent " parcours très accidenté ", je n'en ferai que 2, c'est infernal. Je n'ai pas l'impression d'avancer mais seulement de monter et descendre et les descentes sont aussi fatigantes pour les jambes et les bras que les montées. J’ai déjà fait depuis ce matin 17km, à ce régime je préfère terminer à la nage!! 

Par chance je trouve un sentier qui remonte sur la falaise ce qui me permet de rejoindre un petite route côtière, qui sans m'éloigner de la mer et de son panorama, me permet de marcher normalement sans me dévisser les genoux et les muscles des jambes. Le vent continue de souffler éloignant toujours pour le moment les gros nuages et finalement me rafraîchissant pendant ma marche. Cela me permettra d'apercevoir le musée Rural du Trégor tout en admirant au large "les Bœufs" et en arrivant sur la plage de St-Jean-du-Doigt les rochers du Chevalier et plus loin la pointe de Primel. 

Au total je n'ai pas fait moins de kilomètres, mais j'ai sûrement économisé des forces et des courbatures. Je fais un crochet par St Jean du Doigt pour passer au Bar/épicerie pour avaler quelque chose, je n'avais pas d'approvisionnement aujourd'hui. Au passage je note ce goût artistique dans l'art de faire une clôture avec des cadre de vélo, ce qui rend plutôt pas mal.  Il ne me reste plus qu'à monter à Plougasnou, terme de mon étape , avec son église et sa petite place sur laquelle se trouve mon hôtel du soir. J'ai eu de la chance à au moins deux titres aujourd'hui, le premier c'est qu'il n'a pas plu une goutte et ce matin ce n'était pas gagner, le second c'est que j'ai trouvé cette petite route côtière qui m'a beaucoup économisé physiquement sans me gâcher mon plaisir visuel. C'était une belle journée.

Demain avant dernière journée pour aller à Morlaix et ses 34km...je me rassure en vous disant ça, je vais trouver une solution pour n'en faire que les 25 plus intéressants...

Bonne soirée